LE CENTRE COMMUNAL D’ACTION SOCIALE (CCAS) DE SAINT-DENIS EST L’ORGANISME DOMICILIATAIRE le plus important du département de Seine-Saint-Denis et le deuxième de la région Ile-de-France après Paris1 . « Cela s’explique notamment par la configuration socio-démographique de Saint-Denis qui est une ville de passage, d’immigration, en bordure de Paris, mais également par le fait que d’autres communes n’assument pas cette mission de domiciliation, ce qui génère un report de charge sur notre territoire. Il y a un vrai enjeu de pilotage du schéma départemental de domiciliation qui incombe à l’Etat afin de faire en sorte que tous les CCAS assument ce rôle-là et dans toutes ses implications », souligne Luc Lambert, directeur des solidarités, du développement social et du Centre communal d’action sociale (CCAS) de Saint-Denis. « Face à la croissance de la demande, le service de domiciliation du CCAS n’arrivait plus à absorber le flux, il y avait des retard dans le traitement des courriers, des files d’attentes interminables qui généraient des tensions et de fait des conditions de travail très dégradées pour les agents. Le choix a été fait, en lien avec l’Etat, de se doter d’un nouveau logiciel baptisé “DOMVIL” conçu pour répondre aux besoins de gestion de la domiciliation. », poursuit-il.
Opérationnel depuis mai 2017, ce logiciel a été financé par l’Etat à hauteur de 100 000 euros. DOMVIL a amélioré les conditions de travail des agents, les conditions d’accueil et le service aux personnes domiciliées. Il a permis une dématérialisation de tous les dossiers papiers. Par ailleurs, les 1 700 personnes domiciliées sont informées par mail ou par SMS de l’arrivée d’un courrier sans avoir à se déplacer. Chacune bénéficie également d’une carte individuelle munie d’un code-barres qui permet via une borne de lecture située à l’entrée du service du CCAS, d’être directement informé de courrier en attente. « Le numérique est un outil bénéfique pour le dispositif de domiciliation à condition qu’il soit bien pensé, bien utilisé, bien intégré aux pratiques professionnelles et accompagné. DOMVIL illustre bien la manière dont on peut absorber un flux extrêmement important tout en optimisant la relation à l’usager. On a pu investir de la présence humaine sur des missions à plus forte valeur ajoutée pour la personne domiciliée : l’orienter sur le territoire, l’aider à comprendre un courrier si besoin, ou l’aider dans une démarche », se satisfait Luc Lambert.
(1) Près de 7 000 personnes sont domiciliées dans la ville qui compte également deux associations agréés pour la domiciliation, le Secours catholique et Médecins du monde.