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« L’Ehpad ressemblera à une plateforme gériatrique et gérontologique d’appui »

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Intervenant au Congrès national des unités de soins, d’évaluation et de prise en charge Alzheimer, qui s’est déroulé les 12 et 13 décembre à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), le directeur général de la Mutualité française, André Lautman, a détaillé sa perception de l’Ehpad dans les cinq à dix années à venir.

LES MALADIES NEURODÉGÉNÉRATIVES SONT UN VÉRITABLE DÉFI pour le système de santé et la politique de recherche en France. Alors que plus de 850 000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée et que l’impact de cette pathologie sur la qualité de vie des malades et de leurs aidants est très important, on ne guérit toujours pas de cette maladie. Dans un contexte de réformes structurelles sur le grand âge et l’autonomie, la maladie d’Alzheimer ne doit pas être oubliée. C’est en substance le message qu’ont fait passer les différents intervenants du Congrès national 2018 des unités de soins, d’évaluation et de prise en charge Alzheimer qui s’est tenu les 12 et 13 décembre à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

L’une des conférences, intitulée « Comment vont évoluer les soins Alzheimer dans les cinq à dix prochaines années ? », s’est interrogée sur l’avenir des Ehpad alors même qu’une grande majorité des personnes âgées entend rester à domicile. Ce que confirme Albert Lautman, directeur général de la Mutualité française : « La volonté c’est d’être à domicile et ce alors que le niveau de perte d’autonomie est plus important que par le passé. Pour autant, à l’heure actuelle, le nombre de personnes hébergées en établissements en France est d’au moins 10 points supérieurs à ce que l’on constate dans d’autres pays. Il faut donc que l’on invente une nouvelle offre médico-sociale d’accompagnement à domicile, avec un accompagnement renforcé, coordonné, structuré. » « A la Mutualité, nous pensons que l’on ne construira pas cette nouvelle offre sans mettre beaucoup plus de synergies entre les services d’aide à domicile et les Ehpad », poursuit-il.

Et Albert Lautman de détailler la vision de la Mutualité française sur l’avenir de l’Ehpad. « Nous pensons que cela ressemblera à une plateforme gériatrique et gérontologique d’appui, avec des professionnels qui prennent en charge les résidents. Nous aurons besoin d’une équipe pluriprofessionnelle pour accompagner beaucoup plus fortement qu’aujourd’hui en raison d’une perte d’utonomie de plus en plus importante. Le niveau de spécialisation des établissements va sensiblement s’élever, notamment sur les maladies neurodégénératives très avancées. En effet, c’est à ce niveau qu’il y a une forte demande car les familles n’ont plus de solutions pour maintenir la personne à domicile. »

« Nous estimons aussi qu’il faut repenser la prise en charge médicale, indique-t-il encore. Il faut que le médecin coordonnateur ait la possibilité de prescrire. Il faut aussi que l’on ouvre des plateformes extérieures, des filières adossées à l’hôpital qui permettent des consultations avancées de médecins spécialistes pour des personnes âgées, qui vivent à domicile comme en Ehpad et ne peuvent pas voir ces médecins. Ces filières-là, ces parcours ont doit les mettre en place dès à présent et pas dans 20 ans. »

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