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Un développement des soins palliatifs dans les établissements

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La majeure partie des établissements appliquent désormais des procédures liées à la fin de vie.

« En 2015, près de neuf Ehpad sur dix disposaient de protocoles, procédures ou référentiels liés à la fin de vie formalisés et mis en œuvre et trois sur quatre ont, dans leur projet d’établissement, un volet “soins palliatifs” », détaille l’étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) auprès des établissements pour personnes âgées. Quatre ans plus tôt, ils n’étaient que 75 % à pouvoir afficher ce type de pratiques. La culture des soins palliatifs se développe progressivement dans les établissements. Et avec elle, la question de leur médicalisation.

Lieu mixte, l’Ehpad joue le rôle de « dernier chez-soi » et de lieu de soins. Parmi les personnes vivant à domicile, à l’approche du décès, la situation la plus fréquente est le transfert vers l’hôpital. Ce n’est pas forcément le cas pour les résidents en établissement. Bien au contraire : trois résidents décédés sur quatre le sont au sein même de l’établissement, contre un quart de décès survenus lors d’une hospitalisation. Et plus l’on est âgé, plus la probabilité est forte de mourir au sein de l’établissement : 84 % des décès survenant après 94 ans ont ainsi lieu au sein de l’Ehpad, tandis qu’un tiers des personnes décédées avant l’âge de 75 ans sont mortes au cours d’une hospitalisation.

« La mise en place de procédures particulières à l’égard de la fin de vie ou le développement des soins palliatifs en Ehpad diminuent-ils la proportion de décès à l’hôpital ? », interrogent les auteurs de l’étude. La réponse est plutôt oui. La proportion de décès lors d’une hospitalisation est légèrement plus faible lorsque l’établissement a inscrit un volet « soins palliatifs » dans son projet d’établissement (23 % contre 25,4 %) ou lorsqu’il met en œuvre des procédures ou référentiels liés à la fin de vie (23,3 % contre 25,5 %). Il en est de même avec les grands établissements. Ceux-ci mettent davantage en place des protocoles liés à la fin de vie. Ils ont aussi un GIR moyen pondéré (GMP), indicateur de dépendance des résidents, plus élevé. « Or, c’est dans les structures accueillant le public le plus dépendant que la proportion de décès au cours d’une hospitalisation est la plus faible : tandis que dans les Ehpad affichant un GMP inférieur à 700, la proportion de décès au cours d’une hospitalisation est supérieure à 25 %, dans les Ehpad au GMP supérieur à 800, moins d’un décès sur cinq survient au cours d’une hospitalisation. » La présence, également, d’une infirmière 24 heures sur 24 au sein des établissements rend plus probable le décès au sein de celui-ci.

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