Recevoir la newsletter

Le pari de l’alternance

Article réservé aux abonnés

L’APPRENTISSAGE, UN PONT D’OR VERS LE MILIEU ORDINAIRE ? C’est ce que pense Sophie Cluzel qui, à l’occasion de la Semaine européenne du handicap, a rappelé sa volonté d’imprimer « un circuit court entre l’orientation et l’entrée dans l’emploi, en doublant les entrées dans l’apprentissage, en généralisant les passerelles, en donnant du temps à ces jeunes qui en ont manqué pendant leurs études pour les remettre de façon intelligente dans un savoir-être et un savoir-faire ». Pour débattre de cette problématique, était organisée le 23 novembre une table ronde par l’Adapt (Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées), l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées), et le FIPHFP (Fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées dans la fonction publique). Hugues Defoy, président de la mobilité économique et sociale à l’Agefiph, voit dans la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel un coup de pouce à l’alternance pour les personnes handicapées. Il met en avant « la rémunération des apprentis en hausse de 30 € net par mois », une « aide unique pour les employeurs », pour ne plus se perdre dans le millefeuille administratif, la possibilité de « rompre le contrat tout en continuant la formation », qui sécurise le parcours de l’apprenti, ou encore la « mise en place de référents handicap dans les centres de formation d’apprentis ainsi que dans les entreprises de 250 personnes ». Le changement du mode de financement, désormais au contrat, offre la possibilité de mettre en place des « tarifs particuliers pour les personnes handicapées », et la ressource handicap formation permet de « compenser le handicap de toutes les personnes en situation de formation ».

Pour basculer de la théorie à la pratique, Claude Boumendil, directeur RH-RSE de STMicroelectronics, est venu apporter son expérience à l’édifice. Afin de résoudre la délicate équation entre une entreprise composée à 70 % d’ingénieurs et la difficulté de faire des recrutements adéquats, la société effectue elle-même ses formations. « C’est une alternance longue de 24 mois », détaille Claude Boumendil, « qui permet aux deux mondes de s’apprivoiser dans un univers bien spécifique, et d’intégrer ces personnes de manière durable ». Avec un résultat de 50 % d’embauches durables, pour un taux de travailleurs handicapés dans l’entreprise à 5,2 %, l’initiative s’est révélée payante.

Panorama de l’actualité

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur