Recevoir la newsletter

Double discrimination pour les femmes

Article réservé aux abonnés

L’ASSOCIATION POUR L’INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE DES PERSONNES HANDICAPÉES (Ladapt) a lancée la campagne « #TousCitoyennes » dans le cadre de la 22e édition de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées. Une opération dont le coup d’envoi a été donné à Paris, le 19 novembre, lors d’un colloque consacré aux femmes. Car si, comme l’a rappelé Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, 459 000 handicapés ont un emploi, « encore trop d’entreprises s’exonèrent de l’obligation d’embaucher un salarié handicapé ». Résultat, le taux de chômage est près de deux fois plus élevé dans cette population que dans la population générale. Mais la situation est plus compliquée pour les filles qui subissent une double peine, liée à la fois au genre et au handicap, et doivent faire face à un véritable parcours de la combattante. Ainsi, seules 22 % des femmes handicapées trouvent un emploi contre 46 % des hommes. Par ailleurs, 1 % d’entre elles sont cadres contre 10 % des hommes. « La ségrégation professionnelle est forte car, victimes de stéréotypes, les femmes handicapées sont confinées dans certaines activités », a souligné Jacques Toubon, défenseur des droits, qui milite pour un recensement national selon le sexe de tous les problèmes du handicap. Autre inégalité : selon le baromètre 2018 sur la perception des discriminations de l’Organisation internationale du travail et du défenseur des droits, 56 % des femmes handicapées témoignent de pratiques discriminatoires contre 34 % des hommes dans le même cas. Elles vont du refus d’aménager un poste de travail ou des horaires de formation au harcèlement ou au licenciement. 45 % des travailleuses handicapées (contre 11 % de leurs homologues masculins) déclarent être exposées à des propos ou comportements sexistes, racistes ou homophobes… Pour Brigitte Bricout, présidente de l’association Femmes pour le dire, femmes pour agir, « lorsqu’on est une femme handicapée […], les entreprises nous proposent principalement du mi-temps et des CDI de faible qualification malgré nos compétences ». Autrement dit par Caroline Lhomme, handicapée depuis un anévrisme et aujourd’hui journaliste : « Les employeurs m’ont souvent demandé : “Etes-vous sûre que vous pouvez travailler avec votre handicap ?” »

Panorama de l’actualité

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur