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Un salon qui « permet à tous les acteurs de se rencontrer »

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Cofondateur de l’agence de communication En Personne, Alain Bosetti a créé avec Mark Lahore, en 2007, le Salon des services à la personne et de l’emploi à domicile. En 12 ans, le salon, qui réunit les différents acteurs du secteur, privé comme associatif, a su évoluer au même rythme que le secteur.
Pourquoi avoir créé ce salon ?

En 2005, le plan « Borloo » a complétement recomposé le secteur des services à la personne qui s’était structuré essentiellement après-guerre. C’était une réelle vision pour le secteur, globale, transversale, et une volonté politique qu’il n’y avait peut-être pas avant, et qui transcendait les aspects associatifs, entrepreneuriaux et d’emploi direct. Parallèlement, en 2006, il y avait 5 500 structures agréées, dont 500 entreprises. Aujourd’hui, on en est à 35 000 dont 25 000 entreprises. Le modèle dominant de l’intervention à domicile, c’est encore l’emploi direct, mais depuis 2006, les entreprises ont connu une très grande croissance. Fort de ces deux constats, on s’est dit qu’on allait créer un salon qui allait permettre à tous les acteurs de se rencontrer et de dialoguer. On y croise ainsi les intervenants qui vont aller à la rencontre de nouveaux employeurs, se mettre en contact avec les syndicats de salariés ou trouver une nouvelle formation ; les associations et les entreprises qui vont chercher un moyen de mieux gérer leur activité et les aidants familiaux et familles qui aimeraient trouver une manière de faciliter leur quotidien.

En 12 ans, quelles évolutions avez-vous notées ?

Le public a doublé : on est passé de 5 000 visiteurs et un peu moins de 80 exposants à 12 000 visiteurs et plus de 150 exposants. Le salon a également beaucoup évolué. Il est le reflet de ce qui change dans le secteur. Les offres concernent davantage les nouvelles technologies, qu’elles soient au service des particuliers ou des structures.

Les services à la personne peinent aujourd’hui à recruter. Comment améliorer la situation ?

Ces difficultés de recrutement sont vraies partout en France, avec des problématiques différentes : en milieu urbain, par exemple, trois types d’employeurs se concurrencent, entre l’emploi direct, les associations et les entreprises. Ce n’est pas forcément le cas ailleurs. Mais globalement, nous manquons de salariés au domicile des personnes. C’est un secteur qui peine à attirer de plus jeunes salariés. C’est pourquoi le thème du salon cette année c’est « emploi et innovation », l’innovation pouvant être technologique comme sociale. La France a un taux de chômage structurel assez élevé et on estime qu’il y a à peu près 300 000 postes à pourvoir dans le secteur, c’est considérable. D’énormes efforts sont faits par tous les acteurs pour attirer des candidats. Ils tentent d’axer leur campagne sous le signe de la valorisation en faisant passer le message suivant : « Vous êtes utile ! » Mais on ne peut pas, en dix ans, changer l’image du secteur encore trop liée à la domesticité et à tout son imaginaire. Entre en compte également le débat sur le tarif horaire. En tout, il y a plus de 15 000 offres d’emploi sur le salon cette année, alors que les années précédentes, nous en proposions moitié moins.

Repères

Placé sous le haut patronage du Premier ministre Edouard Philippe, le Salon des services à la personne et de l’emploi à domicile se tiendra les 27 et 28 novembre prochains. Il accueillera cette année 150 exposants et 12 000 visiteurs.

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