Le 20 novembre, Journée internationale des droits de l’enfants, les acteurs du secteur de la protection de l’enfance espéraient qu’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, annonce enfin une nouvelle stratégie pour le secteur… Il n’en est rien… Faute d’un nouveau plan d’actions pour améliorer la prise en charge des mineurs de l’aide sociale à l’enfance, initialement prévu pour le mois de mai, Agnès Buzyn a indiqué qu’un haut-commissaire, dédié à cette nouvelle stratégie, sera prochainement nommé « en conseil des ministres d’ici au 15 décembre » selon un communiqué de l’Elysée. Ce dernier aura en charge l’élaboration de préconisations sur le sujet, à la suite d’une phase de concertation.
La présentation de cette stratégie est à présent annoncée début 2019 mais d’ores et déjà des pistes ont été avancées par Agnès Buzyn. Le 20 novembre lors d’un déplacement dans une structure d’accueil de « SOS Villages d’enfants » dans le Val-d’Oise, la ministre a annoncé une prise en charge à 100 % des frais de santé des jeunes confiés aux services sociaux et un accompagnement financier pour ceux qui envisagent des études longues. « Les enfants pris en charge par l’aide sociale à l’enfance [ASE] accèdent beaucoup plus difficilement aux soins », commente Agnès Buzyn. De même que, « sans aucune ressource à leur majorité, ils sont poussés vers des parcours de formation très courts, même lorsqu’ils ont la volonté de faire des études longues. Ils n’ont pas l’accompagnement financier pour s’inscrire dans des études longues. Ça va faire partie de la stratégie », a souligné Agnès Buzyn.
Date est donc prise pour début 2019 alors que le secteur comptabilisait fin 2017 une hausse de 4,2 % en un an du nombre d’enfant faisant l’objet d’une mesure de protection de l’enfance.