La concertation sur l’offre de services d’accompagnement à l’emploi des personnes en situation de handicap a été engagée en juillet, et des travaux techniques se sont déroulés en septembre. Aujourd’hui, du fait qu’il y a une nouvelle concertation qui va s’engager sur la santé au travail et que ce sujet a des liens très forts avec celui de l’insertion professionnelle des personnes handicapées, la concertation pourrait se poursuivre jusqu’au premier trimestre 2019. Un projet de loi sur la santé au travail pourrait reprendre ces questions sur l’organisation des services de l’emploi des personnes handicapées.
Concernant le financement de l’Agefiph, la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel conforte le modèle de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés à 6 %. L’évolution des paramètres tels qu’on les connaît aujourd’hui peut donner du souffle financier, mais nous n’en sommes pas encore certains. Nous sommes dans l’attente des choix du gouvernement, des paramétrages précis dans le cadre du décret d’application de la loi. Ce texte permettra de connaître réellement les moyens qui pourront être accordés aux deux fonds pour l’insertion. Aujourd’hui, nous n’avons pas de visibilité, et continuons à ne pas en avoir.
Fusion ou pas des deux fonds, tous les scénarios restent ouverts aujourd’hui. Il est question de continuer à améliorer les services rendus par les deux fonds. L’Agefiph s’y est engagée de manière forte, avec son plan stratégique 2017 qui conduit à une évolution des services. Celle-ci devra être poursuivie dans le cadre de cette concertation, au regard d’un besoin de simplification, de lisibilité des différents services.
Tout d’abord, une simplification et une plus grande lisibilité des aides proposées aux personnes handicapées et aux entreprises pour qu’elles soient plus facilement mobilisables et qu’elles ne laissent personne de côté. L’Agefiph a d’ailleurs supprimé toute référence au statut de salarié ou de demandeur d’emploi afin que l’offre soit accessible, quelle que soit la situation dans le parcours. Ensuite, le développement fort de notre offre vers les entreprises, pour leur permettre – y compris au regard de la réforme de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH) – d’être mieux accompagnées et de savoir mieux prendre en compte le handicap. Pour ce qui concerne le domaine de la formation, qui est un objectif très important dans le parcours professionnel des personnes handicapées, il s’agit, d’une part, de continuer à renforcer les dispositifs d’alternance et, d’autre part, d’accompagner tous les acteurs de la formation dans les ressources handicap formation.
Diplômé de l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE) ainsi que de la London School of Economics and Political Sciences (LSE), ancien élève de Polytechnique, Didier Eyssartier a effectué une carrière administrative de plus de 25 ans dans plusieurs ministères : Santé, Affaires sociales, Personnes handicapées, Economie et finances. Il a notamment été adjoint au directeur général de la santé et chef de la mission d’audit interne des ministères chargés des affaires sociales.