Dans une tribune parue dans Le Monde et sur le site de France Inter, les juges des enfants du Tribunal de Bobigny dénoncent des délais de prise en charge « inacceptables » en protection de l’enfance : « jusqu’à dix-huit mois entre l’audience au cours de laquelle la décision est prononcée et l’affectation du suivi à un éducateur ». En Seine-Saint-Denis, « près de 900 mesures, soit 900 familles, sont en attente ». Le repérage et l’accompagnement de ces mineurs en danger souffrent du manque de moyens financiers donnés par le conseil départemental, tributaire en partie des dotations de l’Etat. L’inégalité territoriale est, selon eux, criante : « De l’autre côté du périphérique, la prise en charge des mesures éducatives judiciaires se fait sans délai. »
Panorama de l’actualité
Le cri d’alerte des juges
Article réservé aux abonnés