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Les parcours professionnels en observation

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La Fnath a présenté, le 5 novembre, les enseignements de son Observatoire des parcours professionnels des victimes du travail et des personnes handicapées, mis en place dans le cadre d’une convention avec l’Agefiph.

Dans le cadre d’une convention signée entre la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (Fnath)) et l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés (Agefiph) entre 2016 et 2018, la Fnath a mené différentes actions d’accompagnement et d’informations des travailleurs handicapés. Trois ans après le début de ces consultations, les résultats de cet Observatoire des parcours professionnels ont été présentés, le 5 novembre, à Paris, lors d’un colloque organisé en présence de Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat aux personnes handicapées.

« S’il fallait retenir un enseignement, c’est bien celui de l’absence d’informations globales et la méconnaissance du rôle des différents acteurs, indique Arnaud de Brocca, secrétaire général de la Fnath. Les personnes doivent trop souvent se débrouiller seules. De même, elles ne connaissent pas la multiplicité des financements possibles. Ce qui a pour effet de renforcer leurs désillusions, leurs mécontentements et de les isoler encore un peu plus. » « Le manque d’information est effectivement le mal de notre siècle, abonde Sophie Cluzel. Il est donc urgent que le gouvernement se réapproprie un vrai portail public d’informations sur les droits des personnes en situation de handicap. » Et d’affirmer : « Nous sommes en train d’y travailler. »

La RQTH : « un sujet d’incompréhension »

Arnaud de Brocca note qu’il existe « une très forte méconnaissance de ce qu’est la RQTH [reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé] ». « Il y a certes eu quelques améliorations ces dernières années mais cela demeure insuffisant. La RQTH reste un sujet d’incompréhension pour les travailleurs handicapés. Ils ne savent pas vraiment à quoi ça sert. Par exemple, ils pensent qu’en étant reconnus comme travailleurs handicapés ils ne peuvent pas être licenciés. C’est faux. »

« De même, la question du maintien dans l’emploi est un sujet récurrent, ajoute le secrétaire général de la Fnath. Les arrêts de travail de longue durée sont notamment identifiés comme des moments de rupture majeurs. En effet, faute d’une bonne information et d’un accompagnement pendant l’arrêt de travail, les personnes se retrouvent à ne pas avoir anticipé leur reprise du travail. Tous les mécanismes, notamment la visite de préreprise, sont souvent méconnus. Conséquence, comme nous l’avions montré dans une précédente enquête, trop souvent le couperet du licenciement pour inaptitude existe à la suite d’un accident de la vie. »

25 propositions

« Les constats de la Fnath sont partagés, nous les connaissons, assure Sophie Cluzel. Il y a des interrogations depuis des années, notamment sur la RQTH, et nous n’avons toujours pas de réponses claires, simples, justes, mesurées et partagées. Il est donc urgent d’être beaucoup plus lisible. C’est pourquoi lors du dernier comité interministériel du handicap, nous avons annoncé la mise en place de droits à vie pour certains types de handicap et de pathologies installés (à plus de 80 %), notamment la RQTH à vie. Ce qui va permettre d’alléger les procédures administratives des maisons départementales des personnes handicapées et donc accélérer les processus de traitement. » Et d’espérer : « Nous allons avoir des résultats dès janvier 2019. »

De son côté, la Fnath formule 25 propositions, « dont certaines sont issues du rapport de l’inspection générale des affaires sociales sur la prévention de la désinsertion professionnelle », renseigne Arnaud de Brocca. « Les autres visent notamment à mieux prévenir la pénibilité au travail, à renforcer l’accompagnement des victimes du travail, à créer un véritable statut pour les travailleurs à domicile, à renforcer l’accompagnement des seniors ou bien encore à ouvrir un chantier sur le rôle et le contrôle des médecins-conseils des caisses primaires d’assurance maladie. » Et le secrétaire général de conclure : « Nous avons déjà lancé un certain nombre d’actions notamment la mise en ligne sur notre site d’une plateforme juridique d’accès aux droits pour répondre à la problématique du manque d’informations, du manque d’accès aux droits. »

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