« A l’approche des prochaines élections municipales qui auront lieu en 2020, les élus s’interrogent sur la manière de faire évoluer le modèle des résidences autonomie. Compte tenu des contraintes budgétaires, ils sont face à des choix décisifs sur l’ensemble des services de leur commune pour les sept années à venir.
Il y a quelques années, quand on évoquait les résidences autonomie en conseil d’administration de l’Unccas(1), la problématique portait sur la rénovation du bâti, sur des aspects techniques nécessaires pour améliorer les résidences autonomie. Aujourd’hui, la question est de savoir si le modèle actuel de la résidence autonomie est celui voulu par la population ou s’il est nécessaire d’imaginer un autre modèle. En clair, faut-il impulser massivement des efforts financiers sur un modèle de bâti de résidences alors que dans sept ans plus personne ne voudra peut-être y aller ?
Nous sommes d’accord sur le fait que la prévention de la perte d’autonomie est majeure. Elle est d’ailleurs pour les collectivités un facteur d’économies des dépenses à moyen et long terme. Mais le modèle de la résidence autonomie est-il le plus adapté en tant que tel à cette ambition de politique de prévention ? Il y a une évolution de l’envie des personnes âgées. Aujourd’hui, les personnes qui arrivent sur les 80 ans dans les villes ne veulent pas d’un espace de vie entre gens de leur âge mais d’un logement adapté “au milieu des autres”.
La problématique à résoudre est celle de l’habitat inclusif, savoir comment on réintègre la personne âgée dans la cité.
L’Unccas a mis en place un groupe de travail d’octobre à fin novembre consacré à la réforme de la tarification des Ehpad et à la convergence tarifaire. Ce groupe de travail s’est autosaisi d’autres thématiques dont celle des résidences autonomie. Les conclusions de ce groupe alimenteront la concertation “grand âge et autonomie”. Cette dernière ne sera réussie qu’au moment où on ne segmente pas et que l’on étudie la globalité des problèmes y compris celui des résidences autonomie. »
(1) Les centres communaux et intercommunaux d’action sociale gèrent 60 % des résidences autonomie du territoire.