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Une mobilisation européenne

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« LE DROIT D’ASILE DANS L’UNION EUROPÉENNE EST EN DANGER. » C’est parti de ce constat, que l’Institut Montaigne, marqué à droite et le think tank Terra Nova, marqué au centre gauche ont publié un rapport intitulé « Sauver le droit d’asile », le 18 octobre, alors qu’un sommet européen se tenait dans le même temps sur la question migratoire.

En 2015, au plus fort de la « crise migratoire », un système de répartition des demandeurs d’asile avait été décidé pour 120 000 personnes se trouvant en Italie et en Grèce. Seules 35 % d’entre elles ont été relocalisées en raison notamment du refus de certains pays de l’Est, selon une étude de la Commission européenne, parue en mai 2018. « Une approche plus rationnelle et un peu de courage politique permettraient de corriger les dysfonctionnements identifiés », soulignent les deux think tanks. Ils en appellent, à travers 16 propositions, à la refonte de la politique européenne de l’asile.

Ils préconisent ainsi de mettre fin à la clause du règlement de Dublin, qui oblige les demandeurs d’asile à s’adresser exclusivement aux pays de leur première entrée sur le sol européen, une clause qui faisait peser sur l’Italie, la Grèce et Malte, un poids « disproportionné » dans l’accueil des migrants. Chaque demandeur pourrait alors solliciter la protection de l’Etat de son choix. L’idée étant de créer un Office du droit d’asile en Europe afin de coordonner les agences nationales et de s’assurer de la répartition équitable des réfugiés. Un « mécanisme de solidarité » pourrait être mis en place, avec des pénalités financières pour les Etats membres qui y dérogeraient. Le rapport propose également de créer dans les pays ayant une façade méditerranéenne (France, Italie, Espagne, Malte) des centres européens d’accueil et de traitement où les demandes d’asile des secourus en mer seraient traitées en moins d’un mois. Des propositions saluées par France terre d’asile, « convaincue que le droit d’asile mérite une mobilisation européenne ».

Réunis le 18 octobre, les Etats européens ont insisté sur la coopération avec les pays africains dans la lutte contre les départs irréguliers de leurs ressortissant. Mais aucune avancée n’est à signaler sur la question d’une plus juste répartition entre pays membres.

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