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« Réduire les écarts entre théorie et terrain »

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Si l’accompagnement du vieillissement des personnes handicapées ne fait pas encore vraiment partie des référentiels de formation, Vincent Chaudet, responsable de la direction scientifique de l’ARIFTS, se veut optimiste sur l’évolution de l’offre.
L’offre de formation sur la question du vieillissement vous paraît-elle adaptée ?

Les établissements ayant une marge de liberté pédagogique, l’offre peut être très variable. A titre d’exemple, en 2006, l’intitulé « vieillissement » avait disparu des référentiels du diplôme d’éducateur spécialisé. Du côté de la formation d’AES [fusion des diplômes d’AMP et d’AVS], il est en revanche fait mention de la loi d’adaptation de la société au vieillissement du 28 décembre 2015. Les mises à jour des formations adossées au grade licence, à l’occasion de la nouvelle réforme qui a débuté en septembre, prendront sans doute également en compte ces évolutions législatives. Les équipes de formation doivent rester en veille.

Que proposez-vous au niveau de l’ARIFTS ?

Si la formation initiale des travailleurs sociaux reste considérée comme généraliste, nous avons mis au point, il y a trois ans, sur l’un de nos sites, un module d’enseignement de six heures qui aborde les étapes du développement de l’adulte, les aspects physiologiques et cognitifs du vieillissement, les pathologies ou encore l’accompagnement des personnes âgées et de leur famille. Du côté de la formation continue, l’offre est plus étoffée. Le catalogue 2019 affiche six modules spécifiques en lien avec le vieillissement et/ou le handicap d’une durée de deux et cinq jours. Toutefois, nous aimerions qu’une coconstruction entre les formations initiale et continue soit davantage mise en œuvre.

Comment faire en sorte que la formation évolue au plus près des attentes des professionnels ?

Notre rôle est de mettre en lien les étudiants, formateurs, professionnels de terrain et les institutions en multipliant les occasions de croisement (journées d’étude, ateliers thématiques…). Toutes nos formations sont construites autour de l’alternance intégrative. Les étudiants réalisent deux à cinq stages selon les filières, couplés d’une analyse des pratiques en filière et interfilières avec un formateur référent. La recherche offre la possibilité aux professionnels de réfléchir sur leurs pratiques avec des supports méthodo­logiques adaptés. Cela permet aux terrains de pouvoir se rapprocher du centre de formation et travailler sur des objets qui les intéressent. Cette dynamique contribue à réduire les écarts entre théorie et terrain.

Pourrait-on imaginer un cursus spécialisé sur cet aspect du vieillissement en complément de la formation initiale de moniteur-éducateur ?

La formation de moniteur-éducateur devra inéluctablement se réformer. Nos équipes ont déjà planché dessus, mais cela suppose que nos formateurs soient eux-mêmes disponibles pour se former à ces problématiques et réaliser de nouveaux supports pédagogiques. Quant à créer un cursus spécifique en formation initiale de niveaux 4 ou 5, c’est périlleux. Cela ne peut venir que d’une conjonction d’intérêt de différents acteurs, et, pour l’heure, l’idée est plutôt de réduire le nombre de formations pour donner plus de visibilité aux diplômes d’Etat en travail social.

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