Muriel Pénicaud a lancé, lundi 1er octobre, un appel à projets de 15 millions d’euros, destiné aux structures qui voudraient s’impliquer pour faciliter l’insertion dans l’emploi des réfugiés. Pour la ministre du Travail, leur formation est primordiale, « car la qualification est la clé d’une intégration réussie ». Ce programme vise ainsi 4 000 à 5 000 réfugiés dès 2019, et plus dans les années à venir, selon la ministre.
Alors que la France a accordé l’asile à 43 0000 personnes en 2017, cette enveloppe de 15 millions d’euros a pour objectif d’aider les réfugiés à trouver du travail dans leur pays d’accueil. En effet, « certains réfugiés ont une qualification, mais ils viennent d’un pays où il n’y a pas de reconnaissance des diplômes, ou qui s’exerce dans un cadre rendant nécessaire une formation complémentaire », a fait valoir Muriel Pénicaud. D’autre part, plus de « 39 % des réfugiés arrivant en France n’ont pas pu avoir de qualification professionnelle ». Mais ils ont « le courage, l’envie d’apprendre » et « on a des métiers en tension où on cherche du monde, donc l’offre et la demande peuvent se retrouver dans une démarche gagnant-gagnant », a-t-elle assuré.
Cet appel à projets, qui vise « à aller plus loin que les cours de français sur l’accès à la formation et à l’emploi », se distingue du programme « Hope » mêlant formation linguistique et apprentissage dans des secteurs en tension comme le BTP, et qui a bénéficié à un millier de réfugiés.
L’appel à projets court sur 12 mois, à compter du 1er octobre, avec plusieurs étapes de sélection. La première prendra fin le 15 novembre 2018.