CONSÉQUENCE DU VIEILLISSEMENT de la population, de plus en plus de personnes vont être amenées à vivre en maison de retraite. Or le processus de choix de l’établissement par les familles demeure relativement méconnu. C’est en cela que la récente enquête du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), à la demande du groupe Caisse des dépôts, d’AG2R La Mondiale et du think tank Terra Nova, est originale.
Publiée le 1er octobre, intitulée « Une autre maison de retraite est possible », cette étude montre notamment que dans « quatre cas sur dix, les familles qui seront bientôt concernées anticipent que la décision d’entrée en maison de retraite se fera contre l’accord de la personne concernée ». Les familles attendent souvent le dernier moment, et l’entrée en établissement a souvent lieu en situation de « crise ».
Et le Crédoc d’explique : « Au-delà des questions financières, de la culpabilité des proches de ne pas respecter le désir des personnes de rester chez elles, et des difficultés relationnelles anticipées, cette attitude s’explique aussi par les représentations négatives des Ehpad qui constituent l’essentiel de l’offre d’accueil en France ».
Enquête réalisée en face à face en juin 2018 auprès d’un échantillon représentatif de 2 014 personnes de 18 ans et plus, sélectionnées selon la méthode des quotas.