MARDI 25 SEPTEMBRE, LE COMITÉ CONSULTATIF NATIONAL D’ÉTHIQUE (CCNE) a rendu son avis sur la révision septennale de la loi de bioéthique, en s’appuyant sur « l’ensemble des opinions émises lors de la consultation ». S’il se prononce toujours en faveur de la procréation médicalement assistée (PMA) et contre le recours à la gestation pour autrui (GPA), il a changé de position sur l’autoconservation des ovocytes (à savoir leur congélation), qu’il préconise désormais de « proposer, sans encourager », en posant certaines limites d’âge. Concernant l’euthanasie et le suicide assisté, le CCNE ne souhaite pas que la loi « Claeys-Leonetti » fasse l’objet de modifications, mais « qu’un nouveau plan gouvernemental de développement des soins palliatifs soit financé » visant à « réduire les inégalités territoriales et faciliter une organisation de proximité » et « favorisant le maintien à domicile lorsque celui-ci est souhaité ». Il propose, en revanche, que les tests génétiques puissent être proposés à tous les couples ayant un projet parental pour détecter en amont la présence d’anomalies génétiques, et que soient étudiées « les possibilités d’extension du dépistage génétique à la population générale ». Enfin, concernant la diffusion du numérique en santé, considéré comme prioritaire, il prône une régulation souple en la matière, sans que cette démarche ne pénalise « les citoyens du non-numérique », « souvent en situation de grande fragilité ».
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Le CCNE bloque sur la fin de vie
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