Recevoir la newsletter

Les disparités départementales pointées

Article réservé aux abonnés

L’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE) a publié une note le 20 septembre pointant les disparités entre départements dans le suivi des mineurs et jeunes majeurs par la protection de l’enfance.

L’ÉTUDE À LA LOUPE DES DISPARITÉS DÉPARTEMENTALES de la protection de l’enfance, publiée chaque année par l’ONPE (rattaché au groupement d’intérêt public Enfance en danger), fait suite au rapport national de janvier dernier. Ce dernier établissait, au 31 décembre 2016, qu’« après une période de relative stabilisation, le chiffre de 2016 confirme la reprise de la hausse du nombre de mesures et d’enfants pris en charge, à l’œuvre depuis le début de la décennie. » A l’échelle départementale, l’étude parue ce 20 septembre confirme que 81 départements ont enregistré une hausse du taux de suivi entre 2007 et 2016.

Mais le constat est inverse pour les jeunes majeurs, âgés de 18-21 ans. La moitié des départements ont connu une diminution du taux de suivi entre 2007 et 2016 : le taux d’intervention en milieu ouvert a diminué de 3,5 % par an en moyenne. Le rapport de janvier concluait bien qu’au niveau national, « le nombre de jeunes majeurs suivis est en baisse, notamment depuis 2013 ». Milan Momic, un des auteurs de la note, explique que « cette baisse est liée au fait que ces mesures ne sont pas obligatoires, et soit corrélée aux moyens des départements : au-delà de 18 ans, la prise en charge est facultative. Ce sont parfois les populations vulnérables qui font les frais de la rationalisation des dépenses publiques. »

Parmi les jeunes pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE), la moitié d’entre eux évoluent dans une famille d’accueil, 37 % en établissement, les autres étant autonomes ou disposant d’un autre mode d’hébergement. Cette répartition « couvre une forte disparité entre les départements », relève la note. La prise en charge en famille d’accueil varie par exemple de 18 à 87 %. « Le placement en établissement est plus cher qu’en famille d’accueil », rappelle Milan Momic. Dans les trois quarts des départements, la famille d’accueil reste l’hébergement principal pour ces jeunes confiés à l’ASE.

La famille d’accueil peu à peu remplacée

Cependant, ce modèle tend à s’éroder. « Dans plus d’un quart des départements, l’hébergement en établissement est majoritaire. Par ailleurs, le développement d’autres modes d’hébergement est notable », souligne l’ONPE. La prise en charge en famille d’accueil a diminué de 10 % depuis 2007. « Est-ce lié aux lois de 2007 et de 2016 ? s’interroge Milan Momic. Ce mouvement est encore trop récent pour y déceler une tendance longue… Les familles d’accueil sont en flux tendus. C’est une profession peu attractive, qui connaît un vieillissement de ses professionnels. Les départements tendent peut-être pour ces raisons à diversifier les modes de prise en charge. » Sept jeunes sur dix placés en établissement par l’ASE le sont dans des maisons d’enfants à caractère social (Mecs). Les Mecs sont le principal type d’établissement dans la totalité des départements, suivis par les foyers de l’enfance.

Repères

Selon le rapport national de l’ONPE paru en janvier 2018, près de 300 000 mineurs, soit deux sur cent, sont pris en charge par la protection de l’enfance. 20 900 jeunes majeurs (18-21 ans), soit près d’un sur cent, le sont également.

Focus

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur