LA MISE EN SCÈNE ÉTAIT GRANDIOSE ET SOBRE À LA FOIS comme le locataire de l’Elysée sait le faire et surtout le moment se voulait solennel. L’annonce d’un grand plan visant à sortir de la pauvreté et de l’exclusion 6 millions de personnes méritait bien un certain niveau. Plutôt bien accueilli par les observateurs et les associations, ce plan s’appuie sur une logique d’aide et non d’assistance. Le Président, comme on le sait, ne veut plus dépenser « un pognon de dingue » pour les plus démunis mais qu’on les aide à sortir de l’exclusion en les ramenant vers l’emploi et – pour les plus jeunes – qu’on les aide à ne pas sombrer dans la précarité. Pour cela, il a mis 8 milliards d’euros sur la table. Même si une partie de ces crédits avaient déjà été annoncés, d’autres constituant du recyclage, la somme n’est pas négligeable.
Mais, évidemment, les questions qui se posent sont les suivantes : ce plan répond-il à toutes les attentes et atteindra-t-il ses objectifs ? Pour déterminer s’il y a ou non des trous dans la raquette et si les objectifs seront atteints, les ASH ont décortiqué les mesures, interrogé des experts et des responsables associatifs qui pointent les manques et soulignent les insuffisances de cette stratégie. Analyse.