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L’AAH bénéficie en majorité à des personnes isolées

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LA DIRECTION DE LA RECHERCHE, DES ÉTUDES, DE L’ÉVALUATION ET DES STATISTIQUES (Drees) a publié le 7 septembre Minima sociaux et prestations sociales, un ouvrage qui « offre un panorama complet des différents dispositifs permettant d’assurer la redistribution en faveur des ménages les plus modestes ». Selon la Drees, en 2016, 4,15 millions de personnes ont bénéficié de l’un des dix minima sociaux en vigueur en France, soit une baisse de 1,8 % en un an (sans tenir compte de l’allocation pour demandeur d’asile). « Il s’agit de la première baisse du nombre d’allocataires depuis 2008 », précise la Drees. Parmi les bénéficiaires, 1,09 million de personnes touchent l’allocation aux adultes handicapés (AAH), soit le deuxième minimum social en nombre de bénéficiaires, après le revenu de solidarité active (RSA). En tenant compte des conjoints et des enfants à charge, 1,60 million de personnes sont couvertes par l’AAH, soit 2,4 % de la population, indique encore la Drees.

Créée en 1975, l’AAH est destinée à des personnes en situation de handicap âgées de 20 ans ou plus ne pouvant prétendre à une pension de retraite, à un avantage invalidité ou à une rente d’accident du travail d’un montant au moins égal à l’AAH. Attribuée selon des critères médico-sociaux évalués par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), cette allocation s’élève, au 1er avril 2018, à 819 € pour une personne seule et à 1 638 € pour un couple. Selon l’enquête de la Drees, en 2016, les trois quarts des allocataires sont des personnes isolées, en très grande majorité sans enfant. De plus, 70 % des allocataires sont âgés de 40 ans ou plus et presque six allocataires sur dix ont un taux d’incapacité de 80 % ou plus.

Ces derniers sont plus âgés que les autres allocataires (17 % ont 60 ans ou plus, contre 7 % pour les autres allocataires), parce qu’ils peuvent continuer à percevoir l’AAH après l’âge minimum légal de départ à la retraite. Ils sont aussi plus souvent isolés (76 % vivent seuls, contre 66 % pour les autres allocataires). Enfin, 8 % des allocataires de l’AAH sont inscrits à Pôle emploi fin 2016, et ils sont plus nombreux dans ce cas parmi les allocataires ayant une incapacité inférieure à 80 %.

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