La « Réponse accompagnée pour tous » (RAPT) fait-elle partie de ces décisions relevant de la communication politique ? L’idée est d’apporter à chaque personne handicapée une réponse individualisée, répondant à la spécificité de son problème. Ce concept généreux a été lancé en 2015 et devait être généralisé au 1er janvier 2018. Mais notre enquête (voir ci-dessous) montre que l’objectif est loin d’être atteint. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont en quête de solutions adaptées. Dès lors, plusieurs questions se posent. Cette réforme a-t-elle été lancée sans réflexion sur la capacité de l’Etat à la mettre en œuvre ? Ce serait alors de la pure communication politique. Entretemps, les élections présidentielle et législatives ont eu lieu et les priorités de la nouvelle majorité ne seraient-elles plus celles-là ? Cela poserait la question de la continuité de l’Etat et du respect de la parole donnée. L’Etat va-t-il relancer ce projet ? Ce serait reconnaître une erreur ou une faiblesse. En attendant, pour les personnes handicapées « sans solution », la seule possibilité est de se tourner vers les associations qui tentent de suppléer les insuffisances ou les incohérences de l’Etat. Récit.
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Le RAPT a échoué
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