Le coût de la rentrée est en baisse de 3 % cette année en comparaison avec 2017, estime la Confédération syndicale des familles (CSF) dans son rapport annuel sur le coût global de la scolarité. Mais si la rentrée est globalement moins chère en 2018, ce n’est pas le cas pour toutes les classes. En diminution de – 2,60 % en 6e et de – 4,43 % en seconde, il est cependant en augmentation pour la primaire et notamment pour l’entrée en CP.
Le budget de la rentrée au CP est passé de 149,76 € en moyenne en 2017 à 165,70 € en 2018. En cours moyen, il augmente légèrement, passant de 193,61 € en 2017 à 194,62 € en 2018. Un fait que la CSF explique par la « volonté [des familles] de voir leur enfant s’adapter au mieux à l’école et à ses exigences » dans le moment charnière qu’est le passage de la maternelle à l’école primaire, tandis que les listes de fournitures scolaires « continuent de s’allonger » pour ces classes.
Du côté de la Fédération nationale familles de France qui a rendu publique, le vendredi 17 août, sa 34e enquête « rentrée scolaire », la tendance est plutôt à la hausse pour une entrée en 6e. La fédération estime à 193,74 € le coût moyen de l’entrée au collège contre 191,73 € pour l’année 2017, soit une augmentation de 1,05 %. « Cette progression est cependant contenue si l’on considère la hausse générale du coût de la vie qui a crû de 2,3 % sur un an, selon les derniers chiffres de l’INSEE », tempère Jamy Belkiri, responsable du secteur « consommation » de Familles de France.
Et si l’allocation de rentrée scolaire (ARS)(1), versée le 16 août à 3 millions de familles, est cette année revalorisée à hauteur de 1 %, celle-ci reste insuffisante pour les deux associations. Son montant « couvre une grande partie des dépenses tout au long de l’année pour les enfants scolarisés en primaire, et couvre les dépenses de rentrée au collège. A partir du lycée, le coût de la rentrée dépasse le montant de l’ARS, souligne la CSF. Le montant de l’ARS varie pour les familles de 9 % entre un enfant qui arrivera en CP et un jeune qui débutera en seconde. La réalité est tout autre puisqu’entre les deux niveaux, il y a un différentiel de coût de presque 150 % à la rentrée. » D’autant que dans l’enseignement professionnel, les équipements spécifiques coûtent cher et s’ajoutent aux fournitures habituelles. « L’allocation ne couvre que 50 % des frais réels pour ces classes », dénonce Jamy Belkiri, qui en appelle à renforcer l’allocation pour la tranche des 15-18 ans.
(1) Soumise à des conditions de ressources, l’ARS est modulée en fonction de l’âge de l’enfant : 367,73 € pour les 6-10 ans, 388,02 € pour les 11-14 ans, et 401,47 € pour les 15-18 ans.