Alors que le plan canicule a été activé dès le 1er juin et le restera jusqu’au 15 septembre, la France a vécu un épisode caniculaire de 16 jours (du 24 juillet au 8 août), le plus important enregistré depuis 2006. « Il a touché l’Ile-de-France à partir du 27 juillet pour s’étendre progressivement et atteindre 67 départements en vigilance orange dans 10 régions », précise le ministère de la Santé.
Après ces deux semaines de fortes chaleurs, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn avait dressé un premier bilan « plutôt rassurant » tout en appelant à « rester vigilant avec les personnes âgées ». « En attendant les chiffres définitifs de surmortalité que nous aurons en septembre, les différentes administrations n’ont fait remonter aucun signal d’alerte inquiétant. »
« Dans les services d’urgence, sur les 10 régions concernées, la part des pathologies liées à la chaleur (PLC) dans l’activité globale des urgences a été au plus haut aux alentours de 1 % tous âges confondus, indique le ministère de la Santé. Pour les 75 ans et plus, la part des PLC dans l’activité des urgences était autour des 3,5 %. » Et d’ajouter : « Parmi ces passages aux urgences pour des PLC, la part des hospitalisations était de 60 % (80 % pour les plus de 75 ans). » Enfin, toujours selon le ministère, « environ 45 % des passages aux urgences ont concerné des déshydratations, autour de 30 % des hyperthermies et autour de 25 % des hyponatrémies. La surveillance des opérateurs funéraires n’a révélé, quant à elle, aucune suractivité. »
Toutefois, comme il existe un temps incompressible de consolidation des données, jusqu’à un mois pour l’analyse de la mortalité issue des certificats de décès déposés en mairie, « il conviendra d’attendre mi-septembre et la consolidation des chiffres par Santé publique France » pour tirer le bilan définitif de cette canicule.