Dans notre numéro 3060 du 7 mai 2018, nous avons publié un Décryptage intitulé « Les ratés d’une loi » à l’occasion des deux ans de la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées.
Reprenant les propos d’une responsable associative, nous indiquions que « le Mouvement Le Nid opère une sélection » des dossiers de parcours de sortie de la prostitution institués par la loi. « […] Cela signifie qu’une personne faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français [OQTF] tombant sous le coup du règlement de Dublin, ou très éloignée de l’emploi, pourrait voir son dossier mis de côté avant même qu’il puisse être étudié. »
Le Mouvement Le Nid, mis en cause, tient à nous préciser que cette affirmation « est fausse et peut nuire à notre réputation de terrain. Au contraire, si l’on prend l’exemple de notre délégation de Loire-Atlantique, celle-ci a présenté cinq dossiers de parcours de sortie à la commission départementale concernée, pour cinq personnes qui étaient justement sous le coup d’une OQTF. Trois de ces dossiers ont été autorisés et nous nous en réjouissons. Notre délégation du Bas-Rhin a également présenté une personne dont le dossier de demande d’asile faisait l’objet d’une procédure dite “Dublin”. Dans l’Essonne, notre délégation, qui avait obtenu de faire casser par le tribunal administratif l’OQTF qui visait une femme qu’elle accompagne, a ensuite présenté son dossier. Le parcours de sortie a été autorisé. » Dont acte.