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La révolution de l’infirmier en pratique avancée

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Etablir des prescriptions, réaliser des prises de sang et quelques autres actes médicaux… Tels sont les champs de compétences des nouveaux professionnels que sont ou seront les infirmiers en pratique avancée (IPA). Le 19 juillet dernier, cinq textes réglementaires (deux décrets et trois arrêtés) ont été publiés au Journal officiel, encadrant ce nouveau métier, hybride entre ceux d’infirmier et de médecin.

Le statut d’IPA constitue une petite révolution dans le secteur médical et paramédical. Preuve en est la déclaration d’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, le 9 juillet dernier : « L’exercice par des professionnels paramédicaux de compétences habituellement dévolues aux médecins constitue une innovation majeure qui facilitera l’accès aux soins pour certains patients atteints de pathologies chroniques. » La ministre a également indiqué que les premiers IPA entreront en formation dès le mois de septembre dans une dizaine d’universités.

Ce nouveau métier permet ainsi aux infirmiers, après trois ans d’activité professionnelle, d’intégrer un master (Bac + 5) en pratique avancée. Après l’obtention de ce diplôme, l’infirmier en pratique avancée pourra notamment faire des prescriptions médicales dans le cadre d’un renouvellement ou d’une adaptation de traitement prescrit au préalable par un médecin, ainsi que des examens médicaux comme les prises de sang ou encore les analyses d’urine. Cette extension de compétences, acquises après deux ans de formation, est néanmoins très encadrée et autorisée uniquement dans trois domaines : les pathologies chroniques stabilisées, la prévention et les polypathologies courantes en soins primaires (avec une liste précise de pathologies concernées, comme le diabète ou la maladie d’Alzheimer) ; l’oncologie et l’hémato-oncologie ; enfin, dans les cas de maladies rénales chroniques, les dialyses et les transplantations rénales.

Une évolution qui n’est pas des moindres : face au problème que posent toujours les déserts médicaux, la création du métier d’infirmier en pratique avancée pourrait fournir une solution.

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