Recevoir la newsletter

Des perspectives nouvelles

Article réservé aux abonnés

La loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » offre aux entreprises de l’insertion par l’activité économique (IAE) la possibilité de tester le contrat de professionnalisation et d’ouvrir leurs activités aux travailleurs indépendants.

Cela faisait longtemps que les professionnels du secteur de l’IAE ferraillaient pour avoir accès au contrat de professionnalisation. C’est désormais chose – presque – faite puisque la loi « avenir professionnel » du 1er août 2018 ouvre une expérimentation en ce sens. Jusqu’en 2021, ces quelque 3 650 entreprises pas comme les autres, qui concilient performance économique et projet social en proposant des contrats d’insertion à des personnes en situation de fragilité sociale, pourront permettre à leurs publics de bénéficier de ce dispositif de formation en alternance mêlant enseignements théoriques et mise en situation professionnelle, assorti d’un financement annuel de 4 000 à 8 000 € par contrat selon les branches. « Nous sommes des employeurs particuliers puisque nous mêlons emploi et accompagnement social. Le troisième pilier qui manquait à notre activité, c’était la formation », explique Luc de Gardelle, président de la Fédération des entreprises d’insertion.

Seul regret : en lieu et place de cette expérimentation de trois ans, la fédération aurait préféré la création d’un « contrat de professionnalisation d’insertion », associé à des financements spécifiques, sur le modèle de celui que préconisait le rapport « Donnons-nous les moyens de l’inclusion », remis en janvier 2018 à Muriel Pénicaud par Jean-Marc Borello, le patron du groupe SOS, l’un des mastodontes du secteur de l’économie sociale et solidaire.

Autre expérimentation : l’ouverture de l’IAE aux travailleurs indépendants dans le cadre d’activités de proximité (gardiennage, repassage, ménage, bricolage, déménagement, entretien des animaux domestiques…). « Tous les publics en insertion ne sont pas prêts à occuper à nouveau une activité salariée », explique Charles-Edouard Vincent, ancien patron d’Emmaüs Défi et fondateur de Lulu dans ma rue, une plateforme de conciergerie de proximité fonctionnant sur le modèle d’Uber qui compte près de 500 travailleurs inscrits (dont 40 % au RSA ou en chômage de longue durée). Cette seconde expérimentation devrait porter jusqu’en 2021, mais sous le regard vigilant des pouvoirs publics au vu de la fragilité des publics concernés.

Actualités

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur