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Equité territoriale, programme « action cœur de ville », testing antidiscrimination… Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, et Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès du ministre, ont annoncé, mercredi 18 juillet, les mesures en faveur des territoires les plus défavorisés promises en novembre dernier par Emmanuel Macron.

En novembre dernier, lors d’un déplacement à Tourcoing, Emmanuel Macron avait appelé à une « mobilisation nationale pour les villes et pour les quartiers », promettant « un plan de bataille clair » avec des mesures concrètes pour améliorer le quotidien « des 5 millions de personnes qui habitent dans les 1 514 quartiers les plus pauvres ». Huit mois plus tard, Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, et Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès du ministre, ont présenté en conseil des ministres, mercredi 18 juillet, ces mesures en faveur des territoires les plus défavorisés.

« Un certain nombre de nos concitoyens considèrent que les difficultés liées au territoire où ils vivent se sont globalement accrues ces dernières années. Dans ce contexte, l’action du gouvernement poursuit trois objectifs », ont-ils indiqué lors du conseil des ministres.

L’équité territoriale

Afin de garantir les mêmes droits aux habitants des quartiers qu’à ceux des autres territoires, une série de mesures a donc été annoncée. Tout d’abord, d’un point de vue sécuritaire, 1 300 policiers et gendarmes supplémentaires seront déployés d’ici à 2020 dans 60 quartiers « de reconquête républicaine ». Pour favoriser la mixité sociale, des dispositions législatives et réglementaires seront prises « pour ne plus concentrer les demandeurs de logement social les plus modestes dans les quartiers de la politique de la ville ».

De plus, « pour favoriser l’émancipation des habitants des quartiers », une série de mesures seront mises en œuvre, notamment dans les domaines de l’emploi et de l’insertion professionnelle d’ici à 2022 :

→ le plan d’investissement dans les compétences est mobilisé pour la formation de 150 000 jeunes sans qualification et de 150 000 chômeurs de longue durée résidant dans les quartiers ;

→ l’objectif est fixé de porter le nombre d’apprentis issus des quartiers à 35 000 jeunes ;

→ 100 000 jeunes des quartiers seront accompagnés dans leur insertion professionnelle. Et « l’Etat veillera à lutter contre les discriminations, en lançant un testing sur les embauches dans les grandes entreprises, et à être exemplaire dans ce domaine avec des engagements en matière d’apprentissage et de recrutement ».

Enfin, dans les domaines de l’éducation et de la petite enfance, en complément du dédoublement des classes de CP et de CE1 en réseau d’éducation prioritaire, déjà opérationnel, le gouvernement a annoncé « un bonus de 1 000 € par place de crèche » pour les quartiers prioritaires afin de permettre la création de places dans les communes qui n’en ont pas les moyens. Le dispositif « deux adultes par classe » dans les écoles maternelles classées en REP + sera également mis en œuvre dans les quartiers les plus en difficulté et « une prime pouvant atteindre 3 000 € pour les 60 000 enseignants exerçant dans les écoles et établissements classés en REP + sur trois ans sera octroyée à partir de septembre 2018 ».

La création de l’Agence nationale de cohésion des territoires

Avec ce programme, l’Etat souhaite « renforcer les centres-villes, véritables cœurs de vie de leurs agglomérations » et « invente pour cela un mode d’intervention partenarial dans les territoires, avec l’appui d’Action logement, de la Caisse des dépôts, de l’Agence nationale de l’habitat, mais aussi de tous les acteurs de l’aménagement ». Le programme bénéficie d’une enveloppe nationale affectée de 5 milliards d’euros d’ici à 2022.

L’Agence nationale de cohésion des territoires a pour ambition « de croiser des approches nationales organisées autour de programmes d’action (sur le numérique, l’accès aux services, les cœurs de ville…) avec les projets portés par les territoires ». Alors que « pour beaucoup de territoires, les projets peinent à émerger faute d’une ingénierie suffisante, l’un des rôles de l’agence sera de faciliter l’accès à une ingénierie de montage de projet, en puisant dans ses ressources propres, en organisant celle de ses partenaires et en articulant l’offre disponible au plan local et national ».

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