Emmanuel Macron a indiqué que la réforme de la santé qui sera annoncée à la rentrée sera centrée sur les nouveaux risques liés à l’environnement et les maladies chroniques. Sur le plan organisationnel, la protection maladie est déjà dans une logique universelle. Depuis la création de la couverture maladie universelle (CMU), il n’y a plus de lien entre cotisations et droits. Les régimes particuliers tendent à disparaître les uns après les autres, le dernier étant celui des indépendants qui a été absorbé par le régime général depuis le 1er janvier 2018. Le paritarisme est une fiction depuis la réforme de l’assurance maladie de 2005, qui a confié le pouvoir à un directeur général nommé par le gouvernement. Les partenaires sociaux sont représentés dans un conseil d’orientation qui n’oriente rien du tout. Seul le financement est encore majoritairement – à 65 % – assis sur des cotisations.
En matière de retraite, le système est une véritable forêt vierge avec ses 40 régimes différents, de celui des fonctionnaires à celui des salariés du privé, en passant par les fameux régimes « spéciaux ». L’universalité annoncée par le Président reposera sur l’idée d’égalité et d’instauration d’un régime unique à l’intérieur duquel 1 € cotisé donnera droit au même nombre de points et le point aura la même valeur pour tous. C’est l’un des grands chantiers de l’année 2019.