« Quand je me regarde, je m’inquiète ; quand je me compare, je me rassure. » Ce célèbre adage sert-il de viatique au tableau de bord de la performance que l’Agence nationale d’appui à la performance (ANAP) a créé en 2009 et dont elle a dévoilé, le 13 juillet, les premiers résultats ? A travers de nombreux indicateurs, les professionnels – les tutelles autant que les établissements – disposent ainsi d’une photographie de l’ensemble des secteurs sanitaire, social et médico-social montrant à la fois les forces et les faiblesses de l’ensemble des structures. Comme dans les bonnes vieilles photos de classe, il y a les bons élèves devant et les moins bons derrière. C’est l’intérêt de ce que tous les professionnels qualifient d’« outil de travail ». Chacun peut, en effet, se situer par rapport à des performances médianes en termes de taux d’occupation, d’encadrement, de pyramides des âges, de durée de séjour…
Les tutelles, de leur côté, disposent ainsi de précieuses informations sur la situation générale des établissements de santé et médico-sociaux. C’est un enjeu important mais ce n’est pas une fin en soi. Un tableau de bord n’est pas une œuvre d’art. C’est un instrument d’aide à l’amélioration, à la construction d’objectifs. Qu’adviendra-t-il de cet outil ? Sera-t-il au service d’une nouvelle dynamique ? Pour répondre à ces questions, les Actualités sociales hebdomadaires ont analysé ce tableau de bord, interrogé la directrice de l’ANAP et un utilisateur de ce tableau.