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« Ce tableau de bord est une mine d’informations »

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Selon le directeur de l’autonomie et de la coordination des parcours de vie à la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs (FEHAP), avoir enfin une base de données commune au secteur social et médico-social était primordial.
Sophie Martinon, la directrice générale de l’ANAP, évoque le tableau de bord comme une « véritable révolution » dans le secteur, qu’en pensez-vous ?

Dans le secteur social et médico-social, on n’avait historiquement aucune base de données et aucune capacité de se comparer entre établissements similaires, sur un territoire ou une région, contrairement au champ sanitaire. Le tableau de bord de la performance de l’ANAP est ainsi venu outiller le médico-social. A partir du remplissage de nos informations, il permet ainsi de disposer d’une base de données chiffrée, de résultats d’indicateurs sur tout ce qui touche à la base salariale, aux actes d’améliorations, aux activités de nos établissements et services, ce qui manquait cruellement dans le secteur social et médico-social. C’est une mine d’informations.

Qu’apporte concrètement ce tableau de bord aux gestionnaires d’établissement ? Y a-t-il une vraie valeur ajoutée ?

En fait, les indicateurs bruts de ce tableau n’ont pas grand intérêt, la plus-value de cette base de données partagée sur l’ensemble du secteur social et médico-social étant la capacité de se comparer à son voisin. Je prends un exemple : si on me dit que j’ai un taux de postes non pourvus dans mon établissement de 10 %, en donnée brute, je n’en tire aucune conclusion. Mais dès lors qu’à travers le tableau de bord, j’ai le taux d’emploi vacant sur le territoire et sur les établissements identiques au mien, j’ai la capacité de voir ainsi si je suis plutôt en situation positive ou négative par rapport à mes voisins. C’est un moyen de se repositionner pour mettre en place des corrections ou, au contraire, continuer les actions que nous menons.

Est-ce que cet outil qui centralise les informations du secteur simplifie les relations que vous pouvez avoir avec les organismes de tutelle ?

Il est encore un peu tôt pour en juger. Côté gestionnaires, nous avons encore besoin de temps pour s’approprier et s’acculturer à ce tableau de bord pour en faire un vrai outil de pilotage de la qualité et des indicateurs des établissements. Je pense que le constat est à peu près identique du côté des autorités de tarification et de contrôle. Aujourd’hui, on est plutôt dans une logique d’extraction d’indicateurs pure et dure. Mais la masse de données qu’il permet de collecter, la capacité de comparaison qui est offerte quand on maîtrise cet outil doivent permettre d’être véritablement un outil de pilotage territorial pour les autorités de contrôle et un outil de pilotage de gestion et de qualité pour nos établissements.

Ce tableau de bord de la performance du secteur médico-social est amené à évoluer en fonction des besoins. Que demandez-vous aujourd’hui ?

Nous sommes ravis qu’il y ait enfin un outil sur de la donnée chiffrée mais un des enjeux demeure entre les mains de la direction générale de la cohésion sociale. Actuellement, le code de l’action sociale et des familles continue de perdurer, nous avons donc la nécessité de produire les IMSE, c’est-à-dire les indicateurs médico-sociaux économiques qui sont largement caducs et dépassés mais qui sont néanmoins les seuls indicateurs sur lesquels les services et les établissements peuvent se prévaloir dans le cadre d’un contentieux avec l’administration. Il y a donc un petit ajustement juridique à faire pour rendre les indicateurs de l’ANAP obligatoires, y compris dans le cadre des contentieux tarifaires que nous pouvons avoir avec les autorités et pour supprimer progressivement les IMSE.

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