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Mutualisation des moyens entre les établissements, réforme des grilles d’évaluation, accompagnement des projets immobiliers : ces trois propositions et quelques autres ont été présentées le jeudi 5 juillet aux états généraux des EHPAD du département de la Loire-Atlantique qui clôturait trois mois de concertation avec les acteurs du vieillissement. Récit.

La Loire-Atlantique prend la crise des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) à bras le corps. Alors que la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, annonce pour la fin de l’année une concertation nationale sur le financement de la dépendance, le département a présenté, jeudi 5 juillet, une quinzaine de propositions pour agir localement. Elles sont toutes le fruit d’une réflexion qui ont réuni pendant trois mois les représentants du secteur et leurs autorités de tutelle, autour de quatre groupes de travail. « Certes, la crise des EHPAD a une dimension nationale mais les territoires ont leur mot à dire », justifie Annaig Cotonnec, vice-présidente au vieillissement et aux personnes âgées au département, qui compte alimenter, par les réflexions de ces états généraux, le débat national.

La qualité de vie au travail

D’abord, une conviction partagée : pour améliorer les conditions d’accueil des résidents, il convient de mieux organiser le travail. Les acteurs des états généraux pensent nécessaire de diffuser les bonnes pratiques. Et proposent, pour mieux les identifier, de créer un observatoire départemental de la qualité de vie au travail. Parce que les métiers au sein des EHPAD sont peu attractifs, un effort devrait être fait, estiment-ils, pour valoriser les parcours professionnels. « Il faut promouvoir les dispositifs de formation et reconnaître la spécialité d’assistant de soins en gérontologie comme une formation diplômante », explique Luc Blond, ancien directeur d’un organisme gestionnaire d’EHPAD et président d’un des quatre groupes de travail. Si les métiers doivent montrer un visage plus attractif, les EHPAD, aussi, doivent s’ouvrir vers l’extérieur. Les acteurs recommandent ainsi de renforcer leur rôle citoyen en réaffirmant leur place dans la cité et en travaillant leur image via une stratégie de communication pilotée par le département.

En matière de modèle économique, les acteurs proposent de développer les mutualisations entre établissements et d’accompagner les projets immobiliers des EHPAD. Ils préconisent de laisser à chacun d’entre eux le choix entre habilitation et conventionnement à l’aide sociale à l’hébergement. « On doit pouvoir associer la qualité du service et l’accessibilité des établissements à tous, tout en accordant une liberté tarifaire aux EHPAD en fonction de leur projet », pense Laura Nirello, docteure en économie au Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques.

Le dialogue avec les autorités

En matière de dialogue de gestion avec les autorités, les établissements demandent à améliorer la procédure d’aide sociale à l’hébergement et de mettre en place un mécanisme d’acomptes pour ne pas grever leur trésorerie. « On aimerait aussi que le temps administratif soit pris en compte dans le mode de calcul de l’aide versée et que cette aide s’arrête à la date de libération de la chambre et non du décès du bénéficiaire », note Aline Wissen, directrice de l’association intercommunale des maisons de retraite (AIMR). Autre enjeu : disposer d’une visibilité pluriannuelle sur les tarifs. « On nous demande d’avoir une trajectoire financière sur cinq ans, alors que les tarifs des agences régionales de santé et du conseil départemental sont fixés annuellement », justifie Julie Rivière, directrice d’EHPAD et membre de la Fédération hospitalière de France.

Les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes constatent par ailleurs que les demandes répétées d’enquêtes et d’indicateurs représentent une lourde charge pour des équipes souvent réduites. « Nous proposons de mettre en place un pilotage national avec un outil informatique partagé où chaque établissement déposerait ses données. Cela éviterait les demandes en doublon », commente Julie Rivière. Enfin, si les acteurs saluent la réforme tarifaire, ils préconisent de réviser les outils d’évaluation GIR et Pathos sur lesquels se fonde le calcul des dotations financières. Réviser, notamment pour mieux prendre en compte le travail de prévention des établissements, les troubles cognitifs et psychiatriques des résidents ou certains besoins médicaux nouveaux. La synthèse de ces travaux est téléchargeable sur le site du département.

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