La tendance se confirme. Pour le troisième trimestre consécutif, le nombre de salariés dans le secteur sanitaire et social associatif est en baisse. « Entre le premier trimestre 2017 et le premier trimestre 2018, les effectifs ont baissé (– 0,4 %) dans le secteur sanitaire et social, avec des différences sensibles selon les activités », précisent les auteurs du bilan, qui soulignent que si « le domaine de la santé (+ 0,1 %) reste à la hausse sur un an, l’ensemble médico-social est en légère baisse (– 0,3 %) ».
Le domaine social sans hébergement, pourtant proche de l’équilibre ces dernières années, a chuté de 0,5 %. « Cette situation difficile de l’ensemble sanitaire et social (– 0,4 %) est encore plus marquée dans les autres secteurs associatifs (– 2,1 %). On note pourtant la reprise confirmée de l’ensemble de l’emploi privé (+ 1,7 %) », détaillent plus loin les auteurs.
Un glissement qui s’explique par le changement de politique en matière d’emplois aidés. « Seul l’emploi privé est en hausse contrairement au secteur associatif qui souffre de la suppression des emplois aidés. Le secteur médico-social qui en bénéficiait fortement en a été très affecté », analyse Alexandre Ramolet, chargé de mission au centre de ressources DLA (CRDLA), social, médico-social et santé.
En 2018, la loi de finances prévoyait 200 000 contrats aidés (contre 456 723 en 2016), avec un taux de 50 % de prise en charge par l’Etat. A partir du 1er janvier 2018, les contrats aidés ont été transformés en « parcours emploi compétences ».
Autre branche qui voit ses effectifs fondre : l’aide à domicile. Selon Alexandre Ramolet, « cette baisse (– 1,4 %) s’explique par des conditions de travail difficiles » couplées à l’arrivée du secteur privé il y a une dizaine d’années.