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L’ARS met 200 millions d’euros sur la table

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L’agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France engage 200 millions d’euros afin de créer 5 000 « solutions nouvelles » pour les personnes handicapées d’ici 2022. Un big-bang de l’offre qui recourra aux appels à manifestation d’intérêt (AMI) plutôt qu’aux appels d’offres, pour s’inscrire au mieux dans le cadre de la démarche une « réponse accompagnée pour tous ».

Comme le concède l’ARS dans un communiqué, « la région Ile-de-France est aujourd’hui celle qui dispose du plus faible taux d’équipements pour adultes et enfants handicapés ». « Des enfants restent chez eux malgré le désir de leur famille, certains vont en Belgique », détaille Christophe Devys, directeur de l’ARS Ile-de-France. « Il est difficile d’engager la transformation de l’offre car les structures font face à des files d’attente énormes : on ne peut pas réduire l’offre médico-sociale traditionnelle sans désespérer les familles. Mais les places gagnées sont insuffisantes, un choc doit avoir lieu. » C’est pour provoquer ce chamboulement de l’offre traditionnelle que l’ARS a décidé de mettre 200 millions d’euros sur la table pour les cinq ans à venir. Un chambardement qui passe par le recours massif aux AMI. D’après Christophe Devys, la procédure d’appel d’offres est trop contraignante pour les associations, alors que les appels à manifestation d’intérêt permettent de « réduire le calendrier », et de renverser les rôles. « C’est un changement de paradigme, et les associations vont porter cette démarche de désinstitutionalisation progressive », insiste Marc Bourquin, directeur de l’autonomie au sein de l’ARS francilienne. Dès lors, la structure n’a plus à se conformer au carcan du cahier des charges imposé par l’ARS, mais peut laisser libre cours à sa créativité. C’est d’ailleurs le critère central du dispositif : pour se rapprocher du « zéro sans solutions », la réponse prime sur la place. « Les acteurs devront travailler ensemble sur un territoire », poursuit Marc Bourquin, « le cloisonnement excessif de l’offre ralentit son développement. Il faut rassembler les acteurs du sanitaire et du médico-social. »

« L’innovation, c’est de faire en sorte que les équipes travaillent ensemble pour les personnes handicapées », renchérit Didier Jaffre, directeur de l’offre de soins et corapporteur du rapport « Piveteau ». « On découvre par exemple souvent les cancers des personnes handicapées quand elles sont en phase terminale : ce n’est pas acceptable. »

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