En 2014, 1 jeune adulte sur 4, soit 1,4 million des personnes âgées entre 18 et 24 ans, avait des parents séparés. La DREES et l’Institut national de la tatistique et des études économiques (INSEE) se sont donc employés à étudier les répercussions que peut avoir ce bouleversement familial pour l’enfant dans la durée, sachant que plus de 8 fois sur 10 la séparation est intervenue avant l’âge de 18 ans et que dans 9 cas sur 10, ces jeunes ont vécu principalement chez un seul de leurs parents à la suite de la séparation, majoritairement chez leur mère. La conséquence est que les relations de l’enfant avec le second parent s’en trouvent distendues à l’âge adulte. Ainsi, 1 jeune sur 4 déclare ne plus avoir de relations avec son père.
Etudes, logement, marché du travail, cette enquête révèle notamment que ces jeunes sont moins souvent en études. Ainsi, seuls 45 % des 18-24 ans dont les parents sont séparés poursuivent des études, contre 53 % de ceux dont les parents forment un couple. Pour expliquer ce constat, les auteurs de cette étude indiquent que la présence d’un seul parent dans la vie quotidienne de l’enfant réduit le suivi régulier des devoirs et l’implication dans la vie scolaire. D’ailleurs, le niveau de diplôme de ces jeunes est souvent moins élevé que celui de ceux dont les parents sont en couple. Cela s’explique par le fait qu’ils se projettent moins loin, ils sont 26 % à ne pas viser plus qu’un bac + 2 contre 18 % pour les autres.
Cette enquête nationale démontre également que ces jeunes ne sont pas plus en emploi, mais au contraire, plus fréquemment inactifs ou au chômage. Ainsi, 1 jeune sur 4 n’est ni en emploi ni en cours d’études.