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Les grands axes du plan d’Agnès Buzyn

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Au menu, une louche d’aide aux EHPAD, un soupçon de prévention pour la perte d’autonomie, et une pincée de maintien à domicile des personnes âgées.

La « feuille de route » grand âge et autonomie d’Agnès Buzyn est tombée. Partant du constat que le pays n’a pas encore su trouver un « vrai modèle de prise en charge de la perte d’autonomie », comme l’indique le communiqué du ministère, la ministre des Solidarités et de la Santé veut « envisager le sujet d’une manière globale, interministérielle et non cloisonnée » en ne se limitant pas « aux seuls aspects sanitaires ».

Et pour construire ce modèle, priorité sera donnée à la prévention. Les conditions d’engagement des fonds de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) pour la conférence des financeurs seront simplifiées afin d’aider les départements à mettre en place une offre adaptée à proximité du lieu de vie pour prévenir la perte d’autonomie à domicile. Les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ne seront pas laissés de côté sur ce volet, avec l’allocation de 15 millions d’euros en 2018 et 30 millions en 2019 pour le financement des plans de prévention dans les structures.

Dans le cadre de la stratégie de transformation du système de santé (qui vise à rendre transversal le parcours de soin), les services de soins et les services d’hospitalisation à domicile pourront intervenir conjointement chez le patient à compter du 1er juin, 1 000 places seront réservées dès 2019 aux personnes âgées qui souhaitent être hébergées temporairement dans un EHPAD après une hospitalisation, les effectifs des équipes mobiles de gériatrie seront renforcés d’ici à 2022, et 40 millions d’euros seront investis pour généraliser l’accès à la télémédecine dans les EHPAD.

Aider les aidants

L’habitat inclusif, alternative entre le domicile et l’EHPAD, et l’habitat intergénérationnel seront inscrits dans la loi « logement » afin d’être financés et développés. Un nouveau modèle de financement sera mis en place pour les services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD), avec une enveloppe de soutien de 100 millions d’euros entre 2019 et 2020. Un plan global d’aide aux aidants sera déployé pour les informer sur les dispositifs existants, développer les accueils de jour et l’hébergement temporaire, les solutions de répit et leur permettre d’aménager leur vie professionnelle.

Un autre axe de la feuille de route est l’amélioration de la qualité des soins et des accompagnements en établissement. Pour ce faire, une enveloppe de 47 millions d’euros sera destinée à amortir les effets négatifs de la réforme de la tarification des EHPAD, et une concertation sera engagée avec les fédérations représentatives et l’Assemblée des départements de France pour que les départements puissent fixer un tarif dépendance adapté aux besoins territoriaux. Afin que les recrutements de personnel soignant s’accélèrent en EHPAD, l’ensemble des établissements atteindra le nouveau tarif cible d’ici fin 2021, pour un coût de 360 millions d’euros étalés sur trois ans. Toujours pour les trois prochaines années, 36 millions d’euros seront consacrés à la création d’astreintes infirmières mutualisées entre plusieurs établissements d’un même territoire, pour sécuriser les prises en charge nocturnes. Les instances de coordination entre les professionnels de santé de l’EHPAD seront renouvelées après des concertations qui commenceront en juin, et 40 millions d’euros sur deux ans seront alloués aux établissements pour rémunérer directement des médecins généralistes, des auxiliaires médicaux et couvrir les dépenses liés aux actes de laboratoire et de radiologie. Un plan de soutien à l’investissement en EHPAD d’un montant de 100 millions d’euros par an débutera en 2019, permettant notamment la rénovation des bâtiments les plus anciens.

Accompagner les accompagnants

Concernant le personnel des EHPAD, 16 millions d’euros seront consacrés aux actions de qualité de vie au travail (amélioration des locaux, achat de matériel pour soulager les salariés…) et à l’expérimentation des « clusters » médico-sociaux, en parallèle d’actions de la Caisse nationale d’assurance maladie pour accompagner 500 établissements dans la réduction des risques de troubles musculo-squelettiques et psycho-sociaux.

Les référentiels d’activité, de compétences et de formation des aides-soignants seront revus d’ici mars 2019. Deux millions d’euros sont dès cette année mis à disposition des agences régionales de santé pour financer l’accompagnement des EHPAD en difficulté dans des projets de réorganisation.

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