La note d’actualité publiée le 23 mai par l’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE) pourrait bien faire date. Présentant les premiers résultats des analyses portant sur la protection de l’enfance réalisées avec la DREES et trois département (Côtes-d’Armor, Finistère, Vaucluse), l’observatoire compte non seulement suivre le parcours des jeunes sur une génération, mais aussi inviter les départements à partager davantage leurs données.
L’étude s’intéresse aux enfants nés en 2012 qui ont bénéficié d’une mesure de protection de l’enfance avant leur 4e année. Les premiers résultats qui ne portent pour l’instant que sur quatre ans, de 2012 à 2016, permettent de tirer plusieurs enseignements. Ainsi, dans les trois départements, les enfants concernés par le dispositif avant l’âge de 4 ans y étaient rentrés principalement avant l’âge de 1 an. Par ailleurs, les taux de prise en charge concernent, dans les Côtes d’Armor, 4,2 % des enfants nés en 2012, 2,7 % dans le Finistère et 3,6 % dans le Vaucluse. « Cette information permet de souligner que le nombre d’enfants concernés par la protection de l’enfance est loin d’être négligeable », estime l’ONPE.
L’étude a vocation à être complétée d’année en année afin d’avoir une vision complète des parcours de toute une génération avec un recul de 18 ans et l’intégration des jeunes majeurs. Il s’agit ainsi « d’améliorer la connaissance sur les parcours : connaître les durées de prise en charge, les ruptures dans les parcours et leur durée, afin de mieux orienter les politiques de protection de l’enfance », explique l’ONPE.
Depuis la loi du 5 mars 2007, des informations relatives à la protection de l’enfance doivent être transmises annuellement à l’ONPE dans le but d’améliorer la connaissance des bénéficiaires d’une prestation d’aide sociale à l’enfance. 42 départements ont transmis au moins une base de données. « Tous les départements ne transmettent pas leurs données, ce qui peut constituer un frein à cette démarche, regrette l’ONPE. Cependant, de plus en plus de départements s’impliquent dans le dispositif et la qualité des informations transmises s’améliore. La dynamique nous semble positive. »