Recevoir la newsletter

Le handicap en tête

Article réservé aux abonnés

Patrick Gohet, adjoint au défenseur des droits, était l’hôte de l’Institut national des jeunes aveugles pour exposer son parcours et faire un point sur les missions de cette institution, mettant ainsi en lumière la prégnance du handicap comme facteur de discrimination.

L’Institut national des jeunes aveugles, en partenariat avec l’Institut national des jeunes sourds, a invité, mardi 22 mai, Patrick Gohet, l’adjoint au défenseur des droits en charge de la lutte contre les discriminations et de la promotion de l’égalité. Le thème annoncé, « handicap et citoyenneté », était un prétexte à la présentation des missions du défenseur des droits, après une rapide biographie du personnage permettant de mettre en perspective l’évolution du handicap.

Directeur général de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei) jusqu’en 2002, Patrick Gohet devient délégué interministériel et participe à l’élaboration de la Convention internationale des droits des personnes handicapées ainsi qu’à la loi « handicap » de 2005. Deux textes « essentiels », mais qui n’ont « pas produit tous les effets qu’on est en droit d’en attendre », reconnaît-il. Il ne voit cependant pas la nécessité de « faire une nouvelle loi, il aurait plutôt fallu évaluer celle de 2005 après dix ans, notamment la mise en place des maisons départementales des personnes handicapées. La loi “ELAN” ne sera pas le rendez-vous de l’accessibilité, on s’éloigne même de cet objectif en réintroduisant des quotas de logement accessible, idée qui avait été abandonnée dans les années 1960. »

Discourant sur sa mission actuelle, Patrick Gohet souligne l’ampleur qu’a prise le handicap ces dernières années. « La saisine du défenseur des droits peut se faire sur 25 critères de discrimination. Sur les 145 000 saisines de l’année 2017, le critère du handicap est arrivé en tête, dépassant celui de l’origine. Les discriminations tournent souvent autour de l’emploi, que ce soit sur l’accès, le maintien ou la progression professionnelle. » Pour saisir le défenseur des droits, il est possible de faire appel à l’un des 100 référents « handicap », qui couvrent presque tous les départements. A lui de faire le nécessaire pour rétablir les personnes dans leurs droits, grâce à des actions de médiation, « dont 80 % réussissent », rappelle Patrick Gohet. Et si l’autre partie est récalcitrante, des moyens de pressions existent : « Nous pouvons la mettre en demeure, saisir un juge ou rendre les faits publics. Beaucoup d’entreprises préfèrent payer plutôt que de mettre leur réputation en péril. » La saisine étant gratuite, la personne qui s’estime discriminée a tout à gagner à sauter le pas.

Actualités

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur