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La personne accompagnée, un bénéfice pour l’entreprise

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« L’emploi accompagné repose sur un ménage à trois, entre le patron, le handicapé, et le tiers extérieur qui permet de maintenir une bonne relation dans la durée. » Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant. Et le dire était précisément l’objet de la table ronde intitulée « En entreprise, un capital humain à préserver » où Jérôme Gallois, directeur du Centre d’accompagnement et de formation à l’activité utile, en compagnie d’autres intervenants, a pu s’épandre sur l’importance du rôle de l’accompagnateur. « Certaines entreprises sont encore bloquées au XXe siècle, en croyant qu’être sérieux c’est travailler sans prendre le temps de discuter. » Un obstacle à l’efficacité du suivi dans le temps de la personne accompagnée, qui est pourtant déterminant pour son intégration dans l’entreprise. « Il faut pouvoir mesurer l’évolution de la personne et alerter le tuteur externe en cas de problème », poursuit Jérôme Gallois, « cela permet d’éviter les risques de régression, et de pouvoir intervenir rapidement en cas de conflit ».

Pour favoriser l’intégration de la personne accompagnée dans l’entreprise, le travail d’équipe doit primer l’assignation à bureau, pour ne pas qu’un salarié se voit confier le rôle de tuteur bis. « On évite de mettre les accompagnés en binôme avec des salariés, c’est le collectif qui doit être volontaire », souligne Jérôme Gallois, et ceci pour ne pas dépendre d’une relation individuelle qui pourrait tomber dans l’excès de bienveillance ou, à l’opposé, être génératrice de malaise pour le nouveau venu. Alice Launet, adjointe à la directrice générale de Falret, après avoir à son tour rappelé la primordialité du rôle de l’accompagnant, notamment « le temps de la contractualisation avec l’entreprise », fait remarquer que l’esprit de dialogue ainsi instauré peut être bénéfique pour celle-ci. « Le climat social s’améliore généralement, et on assiste à une diminution de l’absentéisme », plaie actuelle dans l’entreprise, constate Thierry Auzole, directeur général d’Hélium : « Il y a une dérive dans l’utilisation des arrêts maladie courts, à cause d’un manque de bien-être dans la société. »

Et Jérôme Gallois de conclure : « C’est dans les périodes de contraintes économiques qu’il faut se recentrer sur l’humain. »

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