L’intérêt du premier baromètre sur la perception et l’application de la « politique handicap » en entreprise par ses responsables, réalisé par l’institut de sondage Kantar-TNS à la demande du Club Etre, est d’apporter des réponses du terrain à la problématique de l’insertion des personnes handicapées dans l’entreprise. Le discours politiquement correct consistant à stigmatiser les entreprises qui ne jouent pas le jeu ou ne respectent pas la fameuse règle des 6 % doit être relativisé. Il ne faut pas se voiler la face. Dans la vraie vie, l’intégration des handicapés dans les entreprises est, pour ces dernières, une difficulté. L’insertion de ces personnes nécessite une mobilisation en temps et parfois des investissements consistant à adapter des postes de travail que les entreprises, en particulier les plus petites, n’ont pas toujours. C’est très clairement ce qui ressort de ce baromètre, où la volonté exprimée par les dirigeants d’entreprises d’en faire plus en matière d’inclusion se heurte au principe de réalité, voire de responsabilités, car intégrer une personne handicapée est aussi une responsabilité. Comme le souligne la responsable d’Enedis (voir page 9), « le handicap n’est pas une compétence ».
Plus que de stigmatisation, ces entreprises ont besoin d’encouragement, pour ne pas dire d’assistance, afin que l’emploi des personnes handicapées ne soit plus un… handicap.