Une étude de France terre d’asile sur les violences à l’égard des femmes demandeuses d’asile et réfugiées a été publiée révèle une réalité : les violences subies par ces femmes se poursuivent pour certaines en France. Les résultats de l’étude témoignent d’une typologie des violences telles que les agressions physiques et sexuelles liées au fait de dormir dans la rue, les vols, les mariages ou les grossesses « arrangées » pour obtenir plus facilement un hébergement ou un titre de séjour, les situations de prostitution de survie pour avoir de quoi manger ou un endroit où dormir…
France terre d’asile ne se ménage pas dans cette étude, comme en témoigne Hélène Soupios-David, chargée des questions européennes et des études : « On a passé de nombreuses années à travailler sur les persécutions liées au genre, sur ce que les femmes ont subi dans leur pays et durant leur parcours migratoire mais pas forcément sur ce qui se déroule en France. » Interpellée par les remontées de leurs centres d’accueil, cette association s’est saisie de cette question. Il en ressort un constat : « C’est un vrai problème, certainement plus important que ce que l’on croit car il y a une “invisibilisation” de ces violences. »
Les conclusions de cette étude amènent 13 recommandations. France terre d’asile propose ainsi de développer la coopération entre les acteurs du droit d’asile et ceux de la défense des droits des femmes. Une autre piste recommande de former tous les salariés en contact avec les femmes demandeuses d’asile. Hélène Soupios-David explique : « Aujourd’hui, si un travailleur social est confronté à un cas de violences conjugales ou autre, il n’a pas de procédures types à suivre, nous devons développer ces procédures, ces outils pour aider les travailleurs sociaux à faire leur travail. »