Vendredi 4 mai, la résidence pour personnes âgées La Cristolienne, qui a ouvert ses portes en début d’année sur le site de l’hôpital Albert-Chenevier à Créteil (Val-de-Marne), a été inaugurée en grande pompe. A ce jour, 47 appartements (sur les 90), d’une superficie moyenne de 30 m2, sont déjà occupés. Le tarif évolue entre 83 € et 104 € la journée, dans la moyenne de la région, et l’on y retrouve un accueil de jour pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et un pôle d’activités de soins adaptés (PASA). « Ce sont les résidents qui donnent leur accord pour venir ici. Ils ont un entretien avec un cadre avant », explique le directeur Pascal Champvert, au cours de la visite.
Pour tous ses établissements, le gestionnaire, le groupe ABCD 94, met un point d’honneur à proposer « un lieu de vie », poursuit Pascal Champvert, qui est aussi président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). « L’une des particularités de cette résidence, et c’est un élément essentiel pour nous, c’est la taille des espaces privatifs : nos chambres font, en moyenne, 30 m2, explique-t-il. La raison ? Nous voulons que les résidents se sentent chez eux. Il ne faut pas qu’ils soient “comme chez eux”, il faut qu’ils soient réellement “chez eux”. Juridiquement, dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes [EHPAD], on n’est pas chez soi mais nous voulons que, sociologiquement, dans la façon dont les résidents ressentent leur vie dans cette résidence, ils soient profondément chez eux. »
Et, à la porte de chez eux, ils auront de multiples services : hôtellerie, restauration, salon de coiffure, loisirs et activités… « Notre volonté est d’être complètement ouvert sur la cité. Ce qui devrait permettre de faire de l’intergénérationnel, comme on le fait déjà dans nos autres résidences, avec la présence de crèches, d’un relais assistance maternelle », poursuit Pascal Champvert. Laurent Cathala, maire de Créteil et ancien secrétaire d’Etat aux personnes âgées, présent à l’inauguration, estime que La Cristolienne est « un établissement remarquable, parfaitement conçu ».
« Il y a la volonté affirmée de faire de cette résidence un lieu de vie. Un EHPAD doit rester un lieu de vie où il y a de la création, de l’animation, de la solidarité et de la rencontre. Et La Cristolienne a été conçue en fonction de cela. M. Champvert dit qu’il faut y être “comme chez soi”. C’est une belle ambition », ajoute-t-il, avant de se montrer quelque peu critique : « Aujourd’hui, le financement des EHPAD n’est pas adapté. La barrière entre le sanitaire et le social n’existe pratiquement plus. Les pathologies chez nombre de résidents sont multiples, ce qui demande des soins adaptés et entraîne des coûts plus élevés qui n’entrent plus dans le financement de ces établissements. C’est donc un enjeu fondamental pour l’évolution de notre société que de trouver le mode de financement qui permettra une prise en charge digne et efficace de la dépendance. »