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A la recherche d’initiatives inspirantes

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La Fondation Médéric Alzheimer et la Fondation de France se sont récemment associées afin de promouvoir une société solidaire et inclusive vis-à-vis des personnes âgées en difficulté cognitive. Jeudi 3 mai, elles ont rendu publique une étude pour repérer en France et en Europe des initiatives inspirantes.

Nous vivons de plus en plus vieux. En France, l’espérance de vie est de 78 ans pour les hommes et 85 ans pour les femmes. D’ici à 2060, elle pourrait s’allonger de sept ans. A cette date, un Français sur trois aura plus de 60 ans (contre un sur quatre aujourd’hui). Ce vieillissement de la population a plusieurs conséquences comme la perte d’autonomie ou encore la banalisation des maladies neurodégénératives (en France, 900 000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer ou apparentée). Pour faire face à ces enjeux, la Fondation Médéric Alzheimer et la Fondation de France se sont récemment associées afin de promouvoir une société solidaire et inclusive vis-à-vis des personnes âgées en difficulté cognitive. Jeudi 3 mai, elles ont remis au ministre de la Santé et des Solidarités, « une étude pour repérer en France et en Europe des initiatives inspirantes permettant de faire évoluer le regard sur la maladie d’Alzheimer et des personnes ayant des troubles cognitifs ».

Changer le regard sur la maladie

« Concrètement, il y a deux objectifs : faire évoluer le regard sur la maladie d’Alzheimer en sensibilisant les jeunes générations et mobiliser les acteurs de proximité (commerces, transports, loisirs, culture…) pour une société plus accueillante », explique Fabrice Gzil, responsable de pôle « recherche et innovation sociale » à la Fondation Médéric Alzheimer. Et de poursuivre : « Il y a déjà eu énormément de campagnes grand public mais, là, nous souhaitons nous adresser à un public plus jeune (école primaire, collège) car c’est la prochaine génération potentiellement aidante, potentiellement professionnelle du soin ou de l’accompagnement. Nous avons donc la possibilité de créer une génération qui a un regard un peu plus nuancé, un peu moins caricatural, un peu moins stéréotypé sur les troubles cognitifs qui peuvent survenir au cours du vieillissement. »

« Le second axe est de mobiliser tous les acteurs de proximité, détaille encore Fabrice Gzil. On part du principe que la plupart des malades vivent chez eux. Pour qu’ils puissent continuer à aller au supermarché, chez le coiffeur, à la pharmacie, prendre le métro… cela suppose qu’il y ait des interlocuteurs de proximité (en dehors du secteur du médico-social) qui soient sensibilisés à ce que sont les troubles cognitifs, qu’ils sachent les repérer, les aborder pour éviter de leur faire plus de mal qu’autre chose. »

Ce jeudi, une dizaine d’initiatives répondant à cette double volonté ont été présentées. Parmi elles, un projet mené en étroite collaboration entre la police de Genève et l’association France Alzheimer Genève. Ce programme vise à sensibiliser les services de police à la manière d’entrer en contact et d’accompagner les personnes ayant des troubles cognitifs évolutifs et leurs aidants. Un module de sensibilisation spécifique et adapté aux policiers a été coconstruit par l’ensemble des protagonistes. Enfin, un ensemble de supports a été développé et diffusé au sein des réseaux locaux.

« Il n’y a rien d’exceptionnel ni d’extrêmement coûteux [environ 150 000 € cofinancés par les deux fondations, NDLR], estime Fabrice Gzil. Pendant un an, nous allons expérimenter une dizaine de projets, c’est-à-dire que nous allons les mettre en œuvre et les étudier sous toutes les coutures, pour voir si on peut ensuite les disséminer. »

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