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La botte italienne

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Un rapport remis au ministère de l’Education nationale s’est intéressé à la mise en œuvre de l’intégration scolaire en milieu ordinaire des élèves handicapés chez nos voisins transalpins. On y trouve un modèle d’inclusion totale dès l’entrée en primaire mais quasiment pas d’établissements spécialisés. Un modèle pour la France ?

En matière de handicap à l’école, l’Italie semble avoir développé depuis plus de 40 ans un modèle aux antipodes de celui de l’Hexagone. Intitulé « L’inclusion des élèves en situation de handicap en Italie », un rapport, fruit de la mission de deux inspectrices générales de l’administration de l’Education nationale et de la Recherche, vient d’être remis au ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer. Si le document met en lumière l’action volontariste des Italiens dans le domaine de la scolarisation des enfants handicapés en milieu ordinaire, il souligne aussi certaines faiblesses dues notamment à la « désinstitutionnalisation » de la prise en charge des handicaps ou la situation précaire des professeurs de soutien pourtant en bon nombre dans les établissements.

S’inspirant du modèle Italien « d’une école pour tous », les auteures proposent d’axer les politiques publiques sur le processus participatif à l’école à l’aide de plusieurs leviers. Pour parvenir à faire de l’établissement le centre de l’éducation inclusive, le rapport plaide pour un élargissement des compétences du directeur d’école ou du chef d’établissement, véritable « chef d’orchestre de l’inclusion » en Italie. « Cette autonomie des établissements est très intéressante car elle permet une offre de formation plus spécifique pour les élèves handicapés. Cela participe beaucoup à la réputation et à l’attractivité du collège ou du lycée », explique Martine Caraglio, coauteure du rapport.

Favoriser dans les classes la différenciation pédagogique ou encore offrir une formation à tous les enseignants en s’appuyant notamment sur une personne ressource par établissement en tant que référent pour les enseignants et les chefs d’établissement sont également des pistes développées par cette étude. Afin de garantir la mission d’intégration sociale, les auteures proposent aussi de faire participer systématiquement les élèves handicapés et leurs parents aux instances représentatives. Un meilleur développement des dispositifs déjà existants comme le nombre d’ULIS (unités localisées pour l’inclusion scolaire) en collège et lycée y est également préconisé.

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