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Les bonnes pratiques de la Madeleine

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La Madeleine, établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) privé non lucratif à Bergerac (Dordogne), géré par la congrégation des sœurs de Sainte-Marthe, a fait du bien-être et de la qualité de la vie au travail l’une de ses priorités d’action.

« Le secteur médico-social a longtemps placé l’usager au centre du dispositif. On ne peut plus raisonner ainsi sans tenir compte de l’ensemble des parties prenantes, des professionnels. Il est urgent de mettre au centre de nos préoccupations la relation professionnels-usagers. Pour notre établissement, la réflexion sur la qualité de vie au travail a commencé avec la gestion prévisionnelle des emplois et compétences [GPEC] qui a mis en exergue une pyramide des âges préoccupante dans les 15 ans à venir puisque 25 salariés allaient partir à la retraite en 2008-2009. Le second déclencheur était le nombre anormalement élevé d’accidents du travail dans les manutentions en cuisine », explique Sylvain Connangle qui dirige l’établissement depuis 15 ans et est à l’origine de cette stratégie.

L’EHPAD La Madeleine a alors travaillé avec la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, ce qui a permis d’établir deux contrats de prévention des risques professionnels. Le premier contrat a porté sur les troubles musculo-squelettiques et la prévention des risques psychosociaux. Pour le second contrat, l’établissement s’est concentré sur la manutention, avec notamment le remplacement de chariots de cuisine, trop lourds, pour des chariots plus perfectionnés, des lits à hauteur variable, et des chariots adaptés pour la blanchisserie. Ces actions ont permis de faire plonger le taux d’accidents du travail sous les 60 pour 1 000. « Le gros point noir de l’EHPAD reste toutefois les troubles musculo-squelettiques. Il nous faut encore agir sur cette problématique. Comme l’ensemble de la population française, le personnel est aujourd’hui plus sédentaire et donc à une masse musculaire moins développée, ce qui contribue également à l’usure physique. Par ailleurs, on ne travaille pas assez sur les intervenants en binôme pour éviter les manutentions qui font craquer le dos », juge le directeur d’EHPAD. « Le BTP a vu son taux d’accidents du travail baisser. Or, le secteur médico-social a une vision trop limitée de la charge. Il faut articuler la notion de poids avec la dépendance, ou la pathologie du résident », poursuit Sylvain Connangle. « L’utilisation de SMAF, système de mesure de l’autonomie fonctionnelle, pour évaluer les besoins des résidents, dans notre établissement, nous permet d’avoir cette vision plus précise de la perte d’autonomie. »

Depuis 2012, à l’initiative de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, de la Carsat, de l’Association régionale de l’amélioration des conditions de travail et de l’AFNOR, La Madeleine participe avec des entreprises à une expérimentation « santé et qualité de vie au travail ». Dans le cadre d’un laboratoire d’idées du même nom, l’établissement a pu échanger des diagnostics croisés avec des entreprises d’autres secteurs d’activités sur des problématiques communes telles que le travail de nuit et ses effets sur les rythmes biologiques, la nutrition, le sommeil. Et être, par la même occasion, une source d’inspiration de bonnes pratiques en matière de prévention de la santé au travail.

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