Recevoir la newsletter

Un risque social majeur

Article réservé aux abonnés

Toutes les heures en France, au moins un enfant naît avec le cerveau lésé par l’alcool. Comment mieux prévenir ce risque ? Tel était le thème d’un colloque organisé à la mairie du XVe arrondissement de Paris, par l’ADF et l’association SAF France.

La consommation d’alcool pendant la grossesse représente la principale cause non génétique de troubles cognitifs et comportementaux et surtout d’inadaptation sociale. Ce sont 8 000 enfants chaque année en France qui souffrent de troubles causés par l’alcoolisme fœtale (TCAF), cela se traduit par des déficits sévères (avec dysmorphie faciale, retard de croissance et mental, malformations viscérales, cérébrales et cardiaque…) ou moins sévères (difficultés d’apprentissage, troubles émotionnels…). « La difficulté pour ces troubles est le diagnostic car ils ne se détectent pas forcément à la naissance car le cerveau n’est pas mature, mais à l’âge de 6-7 ans ou plus tard encore. De plus, l’alcool est un sujet tabou, si vous posez la question frontalement à la mère, elle ne répondra pas par crainte du placement », a expliqué le docteur Denis Lamblin, pédiatre, lors d’un colloque qui s’est tenu le 12 avril à la mairie du XVe arrondissement de Paris, à l’initiative de l’association Syndrome d’alcoolisme fœtal (SAF) dont il est président et de l’Assemblée des départements de France (ADF).

La prise de conscience pour mieux prévenir et mieux accompagner est donc nécessaire. Denis Lamblin fait des propositions : « Il faut une articulation autour des familles vulnérables entre le social, la santé, la justice et l’éducation nationale, tout système qui continuera à morceler sera voué à l’échec. Les travailleurs sociaux sont des maillons essentiels dans ce dispositif car ils connaissent les familles, ils savent s’il y a un problème d’alcool. Si c’est le cas, il ne faut pas qu’ils restent seuls, il faut une prise en charge globale pour prévenir les futures grossesses et accompagner la fratrie existante. »

Aujourd’hui, selon les territoires, 20 % à 30 % des enfants pris en charge par l’aide sociale à l’enfance seraient porteur de TCAF. Il est important de prévenir et le message est clair : « zéro alcool pendant la grossesse ».

Actualités

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur