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Prévention des infections en EHPAD Loin de la ligne DARIvée

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Les établissements pour personnes âgées doivent autoévaluer leur risque interne de développement d’infections. Si les résultats ne sont pas satisfaisants, les structures d’appui peuvent leur venir en aide pour redresser la situation en appliquant les mesures nécessaires.

Une circulaire du 15 mars 2012 impose aux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de mettre en œuvre un programme de prévention des infections associées aux soins dans le domaine de la prise en charge du résident. Ils doivent pour cela procéder à leur autoévaluation en remplissant le document d’analyse du risque infectieux (DARI). Dans cette autoévaluation de leur établissement, ils fournissent les données nécessaires afin de donner une vision d’ensemble des éléments mis en place pour maîtriser ce risque. Une fois rempli, le document est transmis à l’agence régionale de santé (ARS) et un rapport automatisé donne aux EHPAD le pourcentage d’objectifs atteints dans différents domaines. Le document est divisé en sept chapitres.

→ Organisation des moyens de prévention dans l’établissement : le personnel est-il formé ? L’établissement a-t-il des interlocuteurs privilégiés, comme le centre régional de prévention des infections associées aux soins (CPIAS) ou l’ARS ?

→ Gestion de l’environnement et des circuits : propreté du linge, prise en compte des déchets, qualité de l’eau, entretien des locaux…

→ Gestion du matériel : entretien des dispositifs médicaux.

→ Gestion des soins : protocoles sur les soins infirmiers, l’hygiène…

→ Les vaccinations contre les infections respiratoires.

→ Gestion des risques épidémiques : gale, tuberculose pulmonaire…

→ Prévention des accidents avec exposition au sang pour le personnel.

Si les résultats du rapport ne sont pas probants ou si l’établissement a besoin d’aide pour mettre en place certaines actions, il peut faire appel au CPIAS dans une démarche volontaire. « Certains établissements s’arrêtent à cette étape et manquent de suivi dans les actions, c’est relativement nouveau pour eux, indique Danièle Landriu, cadre supérieur santé au CPIAS. D’autres manquent complétement de formation sur les bases en hygiène. Certains grands groupes ont les moyens de former leur personnel, mais ne les mettent pas forcément. » Un problème de temporalité qui affecte aussi le CPIAS, poursuit Danièle Landriu : « Nous sommes aussi en train de nous restructurer, on est passé du comité de lutte contre les infections nosocomiales-antenne régionale de lutte contre les infections nosocomiales au CPIAS, c’est compliqué pour nous aussi, alors que beaucoup d’établissements sont demandeurs. C’est pourquoi nous voulons former des référents qui pourront, après, former leurs collègues sur place. » Des référents délicats à mettre en place dans les EHPAD en raison du côté chronophage de la responsabilité. « Dans les établissements de santé, il y a des équipes spécialement dédiées, contrairement aux EHPAD : même s’il y a une infirmière coordinatrice, elle ne va pas s’occuper que du risque infectieux, mais aussi de la douleur, de l’alimentation, de la bientraitance… »

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