Le gouvernement n’a pas lésiné sur la mise en scène pour présenter sa stratégie nationale pour l’autisme. C’est le Premier ministre en personne, Edouard Philippe, entouré de pas moins de cinq ministres – solidarité, éducation, université… – qui a dévoilé ce plan dont il a vanté l’ambition et les moyens.
Il ne faut pas être dupe des enjeux politiques de cette opération. Officiellement, il s’agit de mettre en œuvre un engagement d’Emmanuel Macron, le président qui fait ce que le candidat avait annoncé. Certes, mais en cette période troublée par la grève perlée de la SNCF et par ces sondages qui persistent à renvoyer du chef de l’Etat l’image d’un président des riches, le pouvoir n’allait pas se priver de montrer qu’il a des préoccupations très sociales.
Et après l’opération de communication politique, quelle est la réalité de ce plan ? Est-il à la hauteur des enjeux ? Les 344 millions d’euros dédiés permettront-ils à tous les autistes – enfants comme adultes – d’entrer dans une logique d’inclusion ? Pour répondre à ces questions, les ASH détaillent le plan (p. 6-7), interrogent les associations et les acteurs de terrain (p. 8), donnent la parole à une avocate des familles qui démontre que le retard à rattraper est considérable (p. 9), font un focus sur des politiques à l’étranger (p. 10) et montrent comment les technologies numériques peuvent aider les autistes (p. 11).