« Libertés… inégalités… fraternité ? » Tel était le thème du 33e Congrès de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss), qui s’est déroulé les 4 et 5 avril à Tours, qui a confirmé « le profond malaise face aux orientations sociales actuelles du gouvernement » que Patrick Doutreligne pointait dans une récente interview(1).
Ce constat est à la base du manifeste que l’Uniopss a rendu public à l’issue de ce congrès. Coconstruit avec les adhérents et les congressistes, ce manifeste vise à « interpeler les pouvoirs publics et à rappeler la place des associations pour coconstruire les politiques publiques ». Pour établir ce manifeste, les parties prenantes ont répondu à trois questions. Quel projet de société voulons-nous promouvoir ? Quelles sont nos attentes vis-à-vis des politiques publiques ? Que pouvons-nous apporter en tant qu’association ? Le résultat est que l’Uniopss préconise « une société humaniste, qui place la personne au centre, porteuse de droits, où l’implication citoyenne, tant en France qu’en Europe, représente une valeur essentielle ». Mais aussi « une société inclusive qui soutient l’égalité des chances, permettant à tous, même les plus fragiles, y compris dans les territoires isolés, d’accéder à des services adaptés et de qualité ».
Par ailleurs, les associations militent « pour des politiques publiques transversales, cohérentes, coordonnées et tournées vers le long terme » et affirment « la nécessité impérative d’être parties prenantes dans la construction de ces politiques ». Enfin, ce manifeste porte la volonté des associations « de peser politiquement, de savoir interpeller, convaincre et d’être un aiguillon des pouvoirs publics en vue de politiques plus solidaires ».