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La nouvelle convergence franco-allemande

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En 2015-2016, l’Allemagne a accueilli plus d’un million de demandeurs d’asile et a consacré 21 milliards d’euros à leur intégration alors que la France s’abritait derrière les quotas décidés par la Commission européenne pour limiter l’accès des migrants. Mais depuis les élections de 2017, Berlin a refermé ses frontières. Une récente table ronde a mis en lumière la convergence franco-allemande dans ce domaine.

Le 6 avril dernier, à quelques jours du débat parlementaire sur le projet de loi pour « une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif », France terre d’asile et la Fondation Heinrich Böll Stiftung France, centre de réflexion, ont organisé une table ronde, intitulée « Asile-immigration : Allemagne-France, des modèles d’accueil divergents, des questions européennes communes ».

Parrainés par Jacques Maire, député de la majorité et vice-président de la commission des affaires étrangères, ces échanges ont permis de mettre en lumière les différences et les convergences qui existent entre la France et l’Allemagne en termes d’accueil des demandeurs d’asile.

Petra Bendel, conseillère à l’Office fédéral allemand pour la migration et les réfugiés, est revenue sur l’expérience de 2015-2016 et l’accueil massif de plus d’un million de demandeurs d’asile : « Le rôle des ONG et de la société civile a été très important, cela n’aurait pas pu se faire sans leur mobilisation. Ce qui a fonctionné également, c’est la politique d’intégration qui a été menée notamment avec 600 heures de cours de langue et 100 heures de cours d’orientation équivalant à la découverte et l’apprentissage de la culture allemande et des valeurs républicaines. » L’occasion pour Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile, de rappeler les différences de budget pour l’accueil et l’intégration des demandeurs d’asile : « L’Allemagne a consacré 21 milliards d’euros en 2016 alors que la France n’a alloué que 1,8 milliard d’euros. »

Aujourd’hui, la tendance est au durcissement des politiques d’asile. Jens Althoff, directeur du bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll, a remis en perspective le contexte outre-Rhin : « La politique actuelle en Allemagne ne reflète plus la situation de 2015-2016. Le discours change, il s’est beaucoup droitisé. On constate une accélération des renvois des immigrés et une limitation du compromis sur le regroupement familial. » Une analyse que partage Petra Bendel : « En 2017, il y a eu 187 000 demandes d’asile en Allemagne et 100 000 en France. Aujourd’hui, nos deux pays se ressemblent beaucoup dans la tendance au durcissement de leur politique d’asile. »

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