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Le travail social à l’honneur

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La Journée mondiale du travail social s’est déroulée le jeudi 22 mars. Pour l’occasion, le Haut Conseil du travail social a mis les petits plats dans les grands. Plus de 200 acteurs du secteur ont été reçus pour un colloque à l’hôtel de Lassay, la résidence du président de l’Assemblée nationale.

Décors somptueux pour cette Journée mondiale du travail social. Les dorures de l’hôtel de Lassay ont fait sensation, mais l’essentiel est ailleurs. Cette année, la Journée mondiale du travail social avait pour thème « Travail social et jeunesse : ensemble vers un développement durable ». Les débats se sont organisés autour de deux tables rondes. Leur spécificité : la participation notamment de travailleurs sociaux de terrain et d’étudiants en formation.

Après l’accueil de François de Rugy, président de l’Assemblée nationale, Brigitte Bourguignon, la présidente du Haut Conseil du travail social (HCTS), qui est à l’initiative de ce colloque, a pris la parole : « Le rôle capital du travail social et des travailleurs sociaux dans les politiques de solidarité et son caractère indispensable pour assurer la cohésion de la société peuvent sonner comme une évidence. Mais il y a des évidences qu’il me semble utile de rappeler en certaines occasions et même de clamer haut et fort pour que l’utilité du travail social reste un postulat ! » Brigitte Bourguignon a également alerté : « Nous avons une responsabilité particulière aujourd’hui. Soit le travail social évolue, s’adapte, innove, invente, se réinvente, soit il sera balayé par les mauvais vents de la mondialisation et les dérives du chacun pour soi. »

Ce colloque est donc tourné vers l’avenir. L’une des tables rondes, intitulée « Contribuer à l’inclusion sociale des jeunes : quels enjeux, quelles perspectives pour les travailleurs sociaux ? « , a permis de présenter des expériences innovantes. Elle a également donné lieu à des échanges avec Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, chargé d’élaborer des propositions pour la nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté, et qui aura forcément un impact sur le rôle des travailleurs sociaux. L’assistance l’a notamment interpellé sur la rupture brutale de la prise en charge des enfants placés dès l’âge de 18 ans et qui se retrouvent pour certains dans la rue – 1 sans-abri sur 4 est un ancien enfant placé. Olivier Noblecourt a présenté plusieurs pistes de réflexion, notamment sur le relèvement de l’obligation de prise en charge des départements jusqu’à 21 ans, sauf sortie préparée et positive. L’Etat, en contrepartie, mettrait à disposition des moyens via des garanties pour les jeunes qui sortent de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Dans tous les cas, le délégué interministériel prône un travail en concertation avec les départements en concluant que le rapport de force ne fonctionne pas.

Agnès Buzyn a clos cette journée d’échange et de débat en confirmant son soutien aux professionnels du travail social. La ministre des Solidarités et de la Santé a évoqué également leur rôle essentiel dans la future stratégie de pauvreté et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, qui devrait être annoncée en avril : « A l’heure où nos politiques sociales connaissent des évolutions majeures, le rôle des travailleurs sociaux est décisif, ils en sont le maillon essentiel, le bras armé, mais aussi la part humaine que l’Etat ne peut pas donner. »

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