Les dotations régionales limitatives (DRL) pour cette année relatives aux frais de fonctionnement des centres provisoires d’hébergement (CPH) ont été plus que doublées par un arrêté du 2 mars dernier(1). Ainsi, 47 513 875 € sont répartis entre 12 régions (la Corse en est exclue), contre 20 017 403 € l’année dernière. Une augmentation sensible des crédits prévue dans la loi de finances pour 2018 afin de construire davantage de structures de ce type. L’Ile-de-France garde la première position, avec une enveloppe fixée à 8 002 625 € (contre 3 440 125 € l’année précédente), suivie par la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont la dotation globale passe de 2 811 668 € à 7 363 875 €. En bas du classement, la région Centre-Val de Loire ramasse néanmoins la coquette somme de 2 290 375 €, contre 949 000 € l’année précédente.
Les CPH ont pour objectif de prendre en charge l’accueil et l’hébergement des familles ayant obtenu le statut de réfugié conventionnel ou le bénéfice de la protection subsidiaire dans les premiers mois après obtention de leur statut, et de favoriser leur transition vers un logement autonome, grâce à un accompagnement socio-professionnel et administratif. En 2017, ces structures étaient au nombre de 42, pour un total de 2 207 places ; 3 000 places devraient être créées en 2018, et 2 000 de plus en 2019, ce qui porterait le nombre de places disponibles à 7 200.
Fatiha Mlati, directrice de l’intégration chez France terre d’asile, loue l’« effort sans précédent qui a été fourni au cours de ces deux dernières années, alors que rien n’avait été fait en 20 ans ». Une augmentation qui, selon elle, reste malgré tout « insuffisante au regard du nombre de réfugiés qui obtiennent la protection du droit d’asile. Ils étaient 40 000 en 2017, les places supplémentaires ne suffiront pas ».
(1) Arrêté du 2 mars 2018, NOR : INTV1806124A, J.O. du 8-03-18.